Rochefort-en-Terre. Des permanences assurées à la gendarmerie le lundi matin
Avant, la gendarmerie de Rochefort-en-Terre (Morbihan) n’était pas fermée, mais on pouvait se casser le nez pour une démarche non urgente. Désormais, les citoyens seront au moins sûrs de trouver quelqu’un sur place le lundi matin. Un plus pour la proximité.
Plus petite brigade de la Compagnie de Vannes et « peut-être même du département en dehors des îles », la gendarmerie de Rochefort-en-Terre (Morbihan) était « la seule à ne pas avoir de créneau fixe d’ouverture au public. À la suite d’un diagnostic territorial de sécurité, on a souhaité réaménager ses horaires depuis novembre », explique Jean-Baptiste Pecceu, commandant de la Compagnie de Vannes. Désormais, le lundi matin, de 8 h à 12 h, une permanence sera assurée ; et à ce moment-là, les citoyens sont sûrs de trouver un ou une gendarme sur place.
Qu’on ne s’y trompe pas : cela ne signifie pas qu’auparavant la brigade était toujours fermée au public, ni que désormais elle n’est ouverte que le lundi matin. « En fait, les gens pouvaient et peuvent toujours venir sonner au portail à n’importe quel moment et avoir une réponse », précise Philippe Joly, commandant de la brigade de Rochefort. Directement auprès des gendarmes locaux s’ils sont présents. Sinon, en leur absence, on (1) leur demande à l’interphone la raison de leur venue. « Si c’est pour un simple renseignement, ils sont invités à revenir plus tard ou sont informés par téléphone. Si leur demande est urgente, on prévient une patrouille qui était sur le terrain pour qu’elle intervienne », poursuivent Philippe Joly et Éric Coeurdray, commandant de la communauté de brigades d’Allaire, dont dépend Rochefort.
Plaintes après le week-end, cambriolages…
On pouvait donc éventuellement se casser le nez pour une démarche non prioritaire. Alors que, désormais, un accueil est garanti sur place ce fameux lundi matin. « On offre ainsi plus de proximité et on gagne en souplesse », souligne Jean-Baptiste Pecceu. Le lundi a été choisi « car il y a généralement plus de demandes à traiter : des plaintes après des événements survenus le week-end, des constats de cambriolage, des démarches administratives… Réattirer les gens vers la brigade, discuter avec eux, cela apportera plus de proximité », confirme le commandant de Rochefort. « D’ailleurs, du coup, on a déjà eu du monde les lundis de novembre ! » Cette permanence où les citoyens sont sûrs de trouver quelqu’un sur place peut aussi être utile « avec nos autres interlocuteurs : les élus, les pompiers, les policiers municipaux, la communauté de communes », ajoutent les gendarmes.
Avec six gendarmes, la brigade de Rochefort couvre aussi les communes de Malansac, Limerzel, Caden, Saint-Gravé et Pluherlin. Elle est installée dans la plus petite commune car, historiquement, Rochefort-en-Terre était le chef-lieu de canton. Elle fait partie de la communauté de brigades d’Allaire qui, elle, compte douze gendarmes. « Sur les douze derniers mois, nous avons eu 943 interventions sur la communauté de brigades, dont 450 crimes et délits. Les chiffres sont en légère baisse du fait de la crise sanitaire », annonce le major Coeurdray. Sauf ceux des violences intrafamiliales et de la cybercriminalité (arnaques, piratages de cartes bancaires…). Géographiquement, « on est aussi un point d’entrée de la délinquance de Loire-Atlantique et d’Ille-et-Vilaine. » En résumé, « il y a du travail ! »
(1) En l’absence des gendarmes rochefortais, en journée, l’interphone est géré à distance par Allaire, et la nuit par Vannes.