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Randonnée en montagne : 5 conseils pour profiter en toute sécurité

Écrit par Lisa Douard

Publié le 08/05/2024 à 07h30

Le retour des beaux jours approche, les ponts du mois de mai se profilent et vous avez prévu de randonner sur les sentiers d’Auvergne ? Voici les conseils du Peloton de Gendarmerie de Montagne (PGM) du Mont-Dore dans le Puy-de-Dôme pour profiter de votre escapade en pleine nature en toute tranquilité.

Vérifier la météo jusqu’au Jour J

Responsable de nombreux accidents en montagne, la météo est le premier point sur lequel vous devez redoubler de vigilance. On la surveille plusieurs jours à l’avance et jusqu’au moment de partir en randonnée le Jour J. « Il faut se méfier de la météo nationale qui est souvent approximative. Il est préférable de se rapprocher de prévisionnistes locaux, comme Métovergne, qui prennent en compte l’altitude. Très régulièrement au Mont-Dore, la vitesse du vent constaté au village est doublée au niveau des cols… On peut avoir des surprises une fois en haut, d’où l’intérêt d’avoir des informations les plus précises possibles », explique l’adjudant-chef Jean-Christophe Agut, adjoint au commandant d’unité du Peloton de Gendarmerie de Montagne (PGM) du Mont-Dore. 

Il peut être utile de jeter un œil aux webcams du territoire, comme celles installées dans le Sancy, afin de vérifier les conditions en direct et planifier au mieux votre activité. Les offices de tourisme du territoire peuvent également vous renseigner, tout comme le PGM du Mont-Dore. 

Étudier précisément l’itinéraire 

La distance en kilomètre ne suffit pas. Il faut aussi considérer la durée et le dénivelé lorsque l’on prépare son itinéraire. Déterminez à l’avance les points de départ et d’arrivée ainsi que les étapes sur votre chemin. Mieux vaut éviter de changer de circuit en cours de route. 

La préparation est primordiale. Parfois, on se dit que l’on connaît le chemin parce que l’on y est allé une fois il y a quelques années… Et c’est comme ça qu’on se perd, parce que le paysage a changé et que les souvenirs sont flous.

Jean-Christophe Agut

Peloton de Gendarmerie de Montagne (PGM) du Mont-Dore

Alors, on prévoit un plan principal et des plans B et C, à suivre en cas de fatigue par exemple. En groupe, adaptez le circuit au niveau le plus faible. Si vous partez pour la nuit, informez-vous sur les secteurs où le bivouac est autorisé ou non. La pratique est très encadrée. « Il y a une nuance entre le bivouac et le camping. Le camping, ce serait plutôt pour dormir la nuit à un même emplacement alors que le bivouac, c’est plutôt lorsque l’on est pris par le mauvais temps », rappelle Jean-Christophe Agut.

Les chiens sont aussi interdits dans des zones préservées tel que le Val de Courre, dans le Puy-de-Dôme, où vivent des marmottes et d’autres animaux sauvages. « Ils peuvent être tolérés dans certains secteurs, à condition d’être tenus en laisse. Des oiseaux nichent au sol, il faut être attentif à la faune locale », poursuit-il.

Bien préparer son sac 

La liste des objets à mettre dans son sac randonnée est longue. D’abord : une trousse de premiers secours avec strap pour les entorses, désinfectant, pansements contre les ampoules, tire-tiques, crème contre les piqûres d’insectes ou végétaux… Ensuite : de la nourriture et de l’eau en quantité suffisante. Une lampe frontale et une couverture de survie, « même si le mieux reste une couverture trois couches en cas d’immobilité pendant plusieurs heures », précise Jean-Christophe Agut.

Le jour de la sortie, il est essentiel d’avoir un bon équipement : des chaussures de randonnée à haute tige, des vêtements qui tiennent chaud, une casquette ou un chapeau, un sifflet, son téléphone portable et des bâtons de marche. Ces derniers aident autant pour la grimpe que pour la descente au cours de laquelle arrivent la majorité des accidents en montagne.

Il y a quelques jours, nous avons récupéré trois personnes qui étaient en difficulté parce qu’il avait neigé. Le temps peut vite changer en montagne. Il faut s’équiper en conséquence.

Jean-Christophe Agut

Peloton de Gendarmerie de Montagne (PGM) du Mont-Dore

Ne pas oublier sa bonne vieille carte en papier

Même si les applications mobiles, accessibles sans connexion à Internet ni réseau, sont de plus en plus utilisées par les randonneurs, rien de mieux qu’une carte en papier plastifiée et une boussole pour retrouver son chemin. « Cela peut sauver la mise, confirme l’adjudant-chef. Les applications GPS sur les téléphones fonctionnent bien mais les différences de températures peuvent avoir un effet sur les batteries de téléphone. »

Noter les numéros d’urgence

« L’idéal est de partir accompagné d’un professionnel ou d’un guide de montagne. Si l’on part en groupe ou seul, il faut prévenir un proche en lui donnant toutes les informations : heure de départ, circuit, météo », appuie Jean-Christophe Agut. En cas de difficulté en montagne, le numéro d’urgence à contacter est le 112 ou le 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes. Dans le cas où les appels téléphoniques ne passent pas, vous pouvez également envoyer un SMS au 114. 

Dans les environs du Massif du Sancy, c’est le peloton de Gendarmerie de Montagne du Mont-Dore qui interviendra. Joignable 24h/24, cette unité de moyenne montagne veille sur 31 communes jusqu’à La Godivelle, Chambon-sur-Lac et la zone du haut Forez. « Nous faisons beaucoup d’interventions entre le 15 juin et le 15 septembre. Elles sont moins nombreuses l’hiver mais plus techniques. On s’attend à une forte affluence avec les ponts du mois de mai », conclut l’adjoint au commandant. 

Source : france3-regions.francetvinfo.fr

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