PROFANATION DU CIMETIÈRE
Quatzenheim : des experts de la gendarmerie arrivés en renfort de Paris
Ce mercredi après-midi, des experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, basé à Paris, sont arrivés en renfort pour récolter des indices au lendemain de la profanation du cimetière juif de Quatzenheim.
Ce mercredi après-midi, les enquêteurs locaux reçoivent l’appui d’experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Basé à Paris, ce service peut procéder aux constations et expertises les plus complexes. Ils s’attarderont notamment sur la nature des peintures, les bornages téléphoniques, etc.
Étudier la téléphonie
La première mission de l’IRCGN à Quatzenheim consiste à surveiller le réseau téléphonique. A partir de données fournies par les opérateurs, leur travail permettra de savoir précisément où étaient positionnés les téléphones qui ont « accroché » à un relais téléphonique dans la nuit de lundi à mardi à proximité du cimetière. « Le résultat pourra être communiqué aux enquêteurs dès ce mardi soir», assure le colonel Franck Marescal, directeur de IRCGN.
Analyser les peintures des tags
Dès mardi, des techniciens en identification criminelle (TIC) ont prélevé des échantillons de peinture à l’aide d’un scalpel. Les récipients doivent arriver au siège de l’IRCGN à Paris dès ce mercredi. « Leur analyse permettra de donner la marque et le type de peinture utilisés, ainsi que tous les magasins situés dans la zone d’intérêt autour de Strasbourg qui la commercialisent », détaille le colonel Marescal. Une base de données, établie avec l’aide des constructeurs, permet à l’IRCGN de connaître « la quasi-totalité des peintures vendues sur le territoire et au-delà ».
Comparer les écritures
Chaque tag a été méthodiquement photographié dans la journée de mardi. « Les experts pourront dire combien il y avait de scripteurs différents », assure le colonel Marescal.
Filmer la scène avec des drones
Les gendarmes de l’IRCGN ont aussi prévu de réaliser des films aériens à l’aide de caméras fixées sur des drones. « Prendre de la hauteur peut donner une idée du cheminement des individus pour entrer et sortir du cimetière. Ces éléments pourront être utiles aux enquêteurs dans la recherche des véhicules, par exemple. »
L’enquête se poursuit
Dès mardi, la section de recherches (SR), la brigade recherches (BR) de Strasbourg et des militaires de la brigade locale ont procédé aux premières constatations. Ils ont notamment procédé à une enquête de voisinage. Situé à la sortie du village au bord d’une route départementale, le cimetière israélite de Quatzenheim ne se trouve pas dans un lieu isolé.
Des techniciens en identification criminelle se sont aussi rendus sur place. Ils ont recherché des traces de véhicules, des empreintes de pas dans le cimetière et ses abords. Des échantillons de peinture jaune et bleue ont été prélevés sur les tombes profanées. Des photos ont également été prises afin de procéder à des analyses graphologiques.