Quatre jeunes du Boischaut
condamnés pour avoir insulté des
gendarmes à Sancoins
Publié le 03/09/2017 à 11h19
Quatre jeunes gens du Boischaut ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Bourges après avoir copieusement insulté des gendarmes.
À 3h45, le 4 mars dernier, un samedi, à Sancoins, les gendarmes interviennent pour des violences conjugales, mais ils sont accueillis fraîchement par la victime. Très vite, le ton monte. Et la jeune femme de 24 ans insulte copieusement un militaire.
Pendant que les gendarmes gèrent cette affaire, une voiture déboule. Un garçon de 22 ans sort d’une fête entre potes avec des passagers dans l’habitacle, les yeux baignés d’alcool. Comme son moteur, il se met à rugir, refuse que les gendarmes contrôlent son alcoolémie. Il vocifère et se rebelle avec une telle force qu’un militaire doit sortir son pistolet à impulsion électrique pour calmer la boule de nerfs. La soirée qui n’était déjà pas tranquille vire à l’aigre.
Dans le véhicule, deux passagers , plus turbulents que les autres, la vingtaine toute fraîche et rebelle, montrent les dents à l’endroit des forces de l’ordre. De vraies piles électriques qui se mettent à dérouler leur petit lexique de l’insulte. Ils prennent la défense du conducteur qu’ils estiment injustement traité.
Sept gendarmes concernés
Les gendarmes se sentent débordés. Ils font appel à des collègues qui, eux aussi, essuient une bordée d’injures. Sept gendarmes se retrouvent arrosés, quatre sont à l’audience du tribunal correctionnel, cinq au total réclament des dommages et intérêts. L’uniforme n’est pas un paillasson où l’on essuie ses grossièretés.
Si le conducteur avoue, à la barre, s’être fait déborder par son excès de boissons, l’un des autres signataires des outrages assume. C’est la faute aux gendarmes, explique-t-il, d’une petite voix fluette, ce qui contraste avec celle de mars dernier. « Ils ont utilisé des gaz lacrymogènes alors que je n’avais rien fait, c’est pour cela que je les ai insultés. »
Le tribunal est dubitatif, mais pas autant que le parquet. Il demande, pour les quatre prévenus, des peines qui vont d’un travail d’intérêt général à 4, 5 et 8 mois de prison ferme. L’avocate de deux jeunes garçons dépeint l’histoire banale d’une soirée trop arrosée où ce sont les gendarmes qui trinquent.
Prison ferme et avec sursis
Le tribunal a condamné les protagonistes un peu trop chauds du Boischaut à des peines de cinq mois de prison ferme, cinq mois de prison avec sursis et 120 heures de travail d’intérêt général. Les jeunes gens devront aussi verser 1.200 euros de dommages et intérêts aux militaires outragés.
R.B.