Pyrénées-Atlantiques : au coeur du nouveau plateau technique criminalistique de la gendarmerie
Publié le 13/11/2015 à 15h26 , modifié le 13/11/2015 à 15h29 par Romain Bely
[PORTFOLIO et VIDEO] Ce laboratoire a été inauguré ce vendredi matin. Quatre techniciens experts y passent les objets récoltés sur les scènes d’accident ou de crime au peigne fin
Pyrénées-Atlantiques : au coeur du nouveau plateau technique criminalistique de la gendarmerie
Les proches de Laurent-Pinon ont dévoilé ce vendredi matin la plaque hommage au gendarme décédé en 2008. Le plateau technique porte désormais son nom.
© PHOTO DAVID LE DÉODIC
Le groupement de gendarmerie nationale des Pyrénées-Atlantiques a inauguré ce vendredi matin son plateau technique et scientifique flambant neuf.
Construit en 2013 par les gendarmes eux-mêmes, ce laboratoire a reçu son homologation européenne cet été. Il est actif depuis la rentrée de septembre.
Quatre techniciens en identification criminelle y passent les objets recueillis sur des scènes d’accident, de délit ou de crime au peigne fin. Trois salles se succèdent pour différents relevés.
Les empreintes les plus récalcitrantes
La première salle est destinée à la recherche d’empreintes papillaires. Une enceinte de fumigation permet de découvrir les empreintes sur les supports non-poreux grâce à une colle chauffée à 140°C qui se dépose sur elles.Les objets, qui laissent passer les fluides, sont analysés grâce à des bains de ninhydrine.
Une deuxième salle, à la lumière bleutée, sert de laboratoire photographique. Elle permet aussi d’isoler les empreintes les plus récalcitrantes grâce aux ondes du « crimescope » et des lunettes spéciales.
Au fond du couloir, enfin, la dernière pièce sert aux recueils biologiques. Petites pinces et lampes «crimescope » miniatures isolent tous les ADN contenus dans les fluides humains ou les cheveux.
Poussez les portes du plateau technique des experts Béarn Pays basque avec le responsable du laboratoire :
Avant la construction du plateau technique et scientifique à Pau, les relevés des techniciens locaux étaient tous envoyés à l’institut de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), établi à Pontoise. Désormais, 90% des relevés sont analysés à Pau.
« C’est une plus-value indéniable, explique le major responsable du plateau. Sans la police technique et criminalistique, il n’y a plus beaucoup d’enquêtes qui avancent. » La récente réouverture de l’affaire Omar Raddad est là pour le prouver, l’ADN est la preuve numéro un des enquêteurs.
Désormais, 90% des relevés sont analysés à Pau
« Ce plateau est un outil capital dans les enquêtes, indique le colonel William Vaquette, chef du groupement de gendarmerie. Avec la grande judiciarisation des procédures, on est contraint d’amener des preuves irréfutables aux juges. »
Le plateau technique et scientifique du groupement a été baptisé plateau « Adjudant-Laurent-Pinon », du nom de ce gendarme décédé à l’entraînement en 2008, en vallée d’Aspe. Sa femme et son fils ont dévoilé la plaque ce vendredi matin.