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Le - Prison ferme pour le conjoint violent qui avait foncé sur les gendarmes

Vesoul

Prison ferme pour le conjoint violent qui avait foncé sur les gendarmes

Un Haut-Saônois de 45 ans, poursuivi pour violences sur conjoint et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, a écopé de 12 mois de prison, dont sept avec sursis, ce mardi à Vesoul. En outre, Il devra se soigner et indemniser ses victimes.

Par Fr.R. – 13 avr. 2021 à 21:07

À l’arrivée des gendarmes, le prévenu était sorti de ses gonds.  Photo d’illustration ER /Bruno GRANDJEAN

Dans les affaires de violences conjugales, le déni reste souvent la norme. Comme l’illustre l’affaire jugée en comparution immédiate ce mardi 13 avril 2021 à Vesoul. Dans le box, un Haut-Saônois de 45 ans poursuivi pour violences sur conjoint, des faits commis entre mars 2020 et le 8 avril 2021, et violences sur deux personnes dépositaires de l’autorité publique, le 8 avril dernier. Ce jour-là, une dispute éclate entre le prévenu et sa compagne. Le quadragénaire la bouscule violemment et tente de l’étrangler. Elle se réfugie chez une voisine qui alerte les gendarmes. La victime regagne son domicile, rassurée par l’arrivée de ses enfants. L’homme se saisit d’une barre de fer et la menace. À l’arrivée des militaires, il sort de ses gonds. L’exploitant agricole monte sur un engin de chantier, un broyeur forestier. Il roule en direction des forces de l’ordre. « Ça va mal finir ! », leur assène-t-il. Il rejoint ensuite sa voiture et prend la fuite. L’un des deux gendarmes parvient à l’éviter in extremis. Il sera finalement interpellé quelques heures plus tard. Interrogée par les enquêteurs, la conjointe dira subir des violences depuis décembre 2020, moment où le mis en cause lui aurait découvert une liaison avec un autre homme.

Une attitude tyrannique

Ce mardi 13 avril 2021 à la barre, le prévenu minimise les faits. Il reconnaît une bousculade mais nie la tentative d’étranglement, les coups portés et avoir foncé délibérément sur les gendarmes. « Je ne suis pas un homme qui frappe une femme », poursuit-il. Sa compagne vient en renfort. « On est sous pression depuis un an. Ce n’est pas quelqu’un de méchant… Je le connais depuis 25 ans », explique-t-elle. Elle parle de disputes mais tergiverse quand il s’agit d’évoquer les violences. La présidente du tribunal s’agace. « Je veux retrouver l’homme d’avant confinement », répond-elle, refusant de se constituer partie civile.

Le procureur de la République dépeint un homme qui a une attitude tyrannique par rapport à sa famille. Il rappelle les violences répétées, confirmées par plusieurs témoins. Des faits graves, commis depuis longtemps dans le silence familial. Il requiert 15 mois de prison dont 8 mois avec sursis, une obligation de se soigner et d’effectuer un stage de sensibilisation aux violences conjugales.

« Un homme normal qui va mal »

Pour l’avocat de la défense, il s’agit d’un dossier complexe et douloureux, qu’il convient d’aborder avec prudence. Le juriste décrit un homme sans histoire, parfaitement inséré, « un homme normal qui va mal. »

Le tribunal est allé en deçà des réquisitions du Parquet, en prononçant une peine de 12 mois de prison dont 7 mois avec sursis. En outre, le prévenu devra se soigner et indemniser les deux gendarmes. Il pourra purger sa peine dans une structure d’accompagnement. En attendant sa présentation au juge d’application des peines, il a été écroué.

Source : www.estrepublicain.fr

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