Près d’une tonne d’huîtres de Charente-Maritime transportées illégalement saisies dans le Var
Mercredi 15 janvier 2025 à 12:43
La gendarmerie maritime de Méditerranée a fait mainmise sur 800 kg d’huîtres en provenance de Charente-Maritime transportées dans des conditions illégales. La marchandise était acheminée dans un camion non réfrigéré, créant des risques sanitaires pour les consommateurs.
« 800 kilos d’huîtres et une quantité significative de saumon fumé transportés dans des conditions sanitaires non conformes » : cette prise de guerre est attribuée à la brigade de surveillance littorale de Toulon. Leur enquête a révélé que le transport de ces produits, originaires en partie de Charente-Maritime, présentait un « risque sanitaire majeur pour les consommateurs et une concurrence déloyale pour les producteurs locaux« .
Toute cette enquête est partie d’un contrôle sanitaire sur un petit marché du Var, un peu avant les fêtes de Noël. Les gendarmes contrôlent un vendeur d’huîtres, et réalisent que ses agréments ne sont pas conformes. En creusant, les autorités comprennent que plusieurs vendeurs se fournissent auprès d’un même transporteur, qui amène ces produits de la mer depuis la Charente-Maritime. S’organise alors une grande opération pour stopper le transporteur, arrêté le week-end précédant Noël, au péage de Bandol.
Un camion non réfrigéré
Les gendarmes découvrent alors 800 kilos d’huîtres, et du saumon fumé, transportés dans des conditions sanitaires non conformes : le camion n’est pas réfrigéré et le conducteur n’a aucun agrément. Ils saisissent le camion pour le placer en fourrière et détruisent la marchandise. Le conducteur, un homme originaire de la côte Atlantique, a été entendu par les autorités, et doit être reconvoqué prochainement.
Selon la gendarmerie, ce genre d’affaires est assez rare, et nécessite les techniques d’enquête habituellement utilisées pour le trafic de stupéfiants.
Les huîtres proviennent notamment de deux marques bien connues en Charente-Maritime : Marennes-Oléron, et Huîtres Charente-Maritime. Le Comité régional de la conchyliculture de Charente-Maritime a également été informé de cette enquête. Plusieurs de ces acteurs pourraient porter plainte dans les prochaines semaines.