Pour résoudre une enquête, les gendarmes du Puy-de-Dôme vont cultiver du « cannabis »
En mai dernier, les gendarmes ont saisi près de 400 plants étiquetés « cannabis » dans des grandes surfaces et des jardineries du Puy-de-Dôme. Afin de résoudre leur enquête, les militaires vont désormais devoir cultiver une partie de leur saisie pour déterminer la nature exacte de ces plantes.
Dans le Puy-de-Dôme, les gendarmes ont saisi près de 400 plants étiquetés « cannabis » dans des jardineries et supermarchés en mai dernier. Une partie de la saisie avait été confiée au laboratoire de police scientifique pour déterminer « la nature exacte de la variété saisie et notamment quantifier la présence de THC », molécule active du cannabis, qui en fait un produit stupéfiant, et donc une substance interdite à la vente. Mais afin de résoudre leur enquête, les militaires vont finalement devoir cultiver les plantes suspectes, révèle La Montagne.
Des plants cultivés jusqu’en septembre
En effet, le taux de THC se mesure uniquement sur les fleurs des plantes. Il est donc nécessaire de les faire pousser et cela devrait durer au moins jusqu’au mois de septembre prochain. Cette affaire pourrait s’expliquer par « une méconnaissance liée au contexte législatif. Certaines personnes pensent que le cannabis est légalisé, alors que cela reste une drogue dangereuse », avait expliqué un gendarme à l’AFP.
De leur côté, les gérants des grandes surfaces avaient affirmé qu’ils pensaient vendre du chanvre d’ornement, ce qui est légal, rappelle La Montagne. Tous les pots avaient été retirés de la vente. Quelques grossistes et revendeurs avaient été entendus par les gendarmes de la compagnie de Riom, appuyés par la section de recherches et les enquêteurs nouvelles technologies de Clermont-Ferrand.