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Pontoise : les gendarmes croisent les gants avec les jeunes

Frédéric Naizot | 04 Nov. 2015, 19h48 | MAJ : 04 Nov. 2015, 19h48

Pontoise, ce mercredi. Rencontre inédite : les gendarmes du Val-d’Oise rencontrent les jeunes des quartiers au sein d’un club de boxe,
Pontoise, ce mercredi. Rencontre inédite : les gendarmes du Val-d’Oise rencontrent les jeunes des quartiers au sein d’un club de boxe, (LP/Fr. N.)

Les enfants se défoulent en s’amusant sur les gendarmes. La scène qui se déroule ce mercredi après-midi dans le gymnase des Louvrais, à Pontoise n’est pas courante, encore moins lorsque les jeunes adultes du club de boxe LSK croisent ensuite les gants avec les militaires. Cette rencontre inédite a été organisée sous l’impulsion du colonel Thomas, qui commande le groupement de gendarmerie du Val-d’Oise, et du président du club de Pontoise.

« C’est vrai que c’est assez original » confie le colonel Thomas, qui souhaite se rapprocher des jeunes des quartiers, susceptibles parfois de suivre la voie de la délinquance ou de la radicalisation. « Nous devons avoir un lien réel avec les jeunes. Le lien social, il ne se fait pas dans un bureau mais sur le terrain, concrètement. » Pourquoi la boxe et précisément LSK ? « La rigueur, la discipline, l’éthique, le respect de l’autre… Nous avons plein de points communs » poursuit le colonel. « Nous sommes tous sur la même longueur d’onde » renchérit Christophe Bryssens, le président de LSK. « Nous essayons que les jeunes suivent une éthique exemplaire. Cela permet à certains de s’en sortir. Plusieurs avaient besoin de trouver leur voie. Nous les avons aidés. Il y a des belles histoires… »

Crochets, uppercuts, blocages… Les boxeurs répètent les gammes dans le gymnase. « Nous pouvons faire passer un message positif, que les gendarmes sont des gens comme les autres qui partagent les mêmes valeurs. En nous investissant dans ce club qui a notre confiance, nous voulons l’aider dans son travail, grandir », poursuit le colonel qui n’hésite pas à évoquer de possibles recrutements. « Nous pouvons proposer d’intégrer la gendarmerie, devenir réservistes. Des négociations sont en cours avec la surveillance de la SNCF. »

Elijah a été deux fois champion de France. Il est professionnel de combat libre et éducateur au sein de LSK « un club qui m’a tout donné ». Il salue cette rencontre. « Beaucoup de jeunes ont une image très négative des forces de l’ordre. Se rencontrer, cela dédiabolise. Ici, on n’est ni flic, ni voyou mais boxeur. On laisse de côté son statut, le communautarisme, la religion. Et on peut échanger. »Frédéric Naizot

Sourcewww.leparisien.fr

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