Plongée dans le quotidien des
gendarmes de Combronde et
d’Aigueperse (Puy-de-Dôme)
COMBRONDE INSTITUTIONS PUY-DE-DÔME
Publié le 30/01/2018 à 09h36
Prévenir les cambriolages et entretenir le lien avec les élus
Vers 9 h 30, le gendarme Maxime Peigney et le maréchal des logis chef Séverine Gallois partent en PAM (première marche à suivre). Ils seront les premiers à intervenir en cas de besoin. « C’est une présence visible pour prévenir la délinquance », explique le major Domenico Sicchio.
Le parcours se dessine sur une partie des 29 communes sous la responsabilité de la communauté de brigades. Arrêt à Cellule qui a connu une vague de cambriolage. « Il y a deux axes pour accéder au village. Les cambrioleurs peuvent vite fuir. » Les gendarmes s’arrentent en mairie pour faire le point avec le maire.A la rencontre
L’occasion de rappeler les consignes : « Plutôt que du modèle d’une voiture ou de sa couleur on a besoin de la plaque d’immatriculation », explique Maxime Peigney. Cellule a adhéré à la participation citoyenne. Relever les plaques deviendra un réflexe.
Conseiller d’orientation
À la sortie de la mairie, un jeune demande des informations sur le statut de gendarmes adjoint volontaire. Séverine Gallois lui explique les missions qu’il pourrait accomplir pour aider les sous-officiers. Un arrêt à Chassenet chez une dame qui a été victime d’un cambriolage. Séverine, qui enquête sur ce cambriolage, lui fait signer la liste des objets volés.
Connaître le secteur pour faire face à l’imprévu
Direction Effiat pour vérifier la fermeture administrative d’un bar. Mais, à peine arriver au panneau, la radio crépite. Un quad volé a été vu par les policiers en direction de Saint-Bonnet dans les chemins. Les deux militaires prennent les petites routes. Séverine les connaît bien : ça fait 9 ans qu’elle est à Combronde. Elle voulait changer, cet été elle sera mutée à la brigade motorisée de Bromont-Lamothe. Avant, Maxime, lui était au Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie de Clermont. La gendarmerie permet d’exercer des missions complètement différentes.
En début d’après-midi, ça se bouscule à l’accueil. Le gendarme Nicolas Roubinet accueille des personnes venues le voir pour une histoire d’accident. Il les reçoit dans son bureau pour leur expliquer qu’ils doivent s’adresser à leur assurance.
Pendant ce temps, Bérengère Dufresne, gendarme adjointe volontaire, s’occupe de l’accueil. Elle a réussi son concours d’entrée à l’école, elle veut être gendarme pour « être utile aux gens », et parce qu’elle aime « la diversité du métier ».
« on sait à quelle heure on commence mais jamais quand on finit »
Savoir apprécier les moments de calme
L’adjudant Stéphane Langlade et le gendarme adjoint volontaire Jonathan Baroux partent à leur tour en PAM, l’après-midi. Il y a toujours une équipe d’au moins deux personnes dehors. Ils vont vérifier que la fermeture administrative du bar est bien respectée. Avant, ils récupèrent des images de vidéosurveillance à la mairie d’Aigueperse pour avancer dans une enquête de vol avec effraction.
L’après-midi est calme. Étrangement calme. Si bien qu’ils vérifient que la radio fonctionne. Les deux militaires s’arrêtent un moment pour discuter avec leurs collègues d’Aigueperse. Ils travaillent sur la même zone, l’échange d’information est primordial. Plus loin dans la caserne, un gardé à vue est entendu dans le cadre d’un viol intrafamilial.
Les militaires de la PAM repartent. Ils font un tour des zones résidentielles. Avant que les personnes rentrent du travail à la tombée de la nuit, au moment où opèrent les malfaiteurs.
Une nuit riche en interventions, contrôle d’identité, soupçon de cambriolage et refus d’obtempérer
Cette nuit, Thibault Scheinder qui est sorti de l’école en avril et le maréchal des logis chef Véronique Vieillescazes effectueront une patrouille. Près de la gendarmerie d’Aigueperse, ils demandent à cinq jeunes leur pièce d’identité. Ils boivent de la bière alors qu’un arrêté municipal interdit la consommation d’alcool dans l’espace public. Ils vident leurs poches. Les gendarmes découvrent deux boulettes de cannabis. Les jeunes ont entre 18 et 19 ans ni permis ni voiture. « On les connaît, ils traînent souvent dans les parages », indique Thibault. Sa collègue s’inquiète de comment ils vont rentrer dans un village à 4 kilomètres. Réponse à pied. Afin qu’il n’y ait pas d’accident, elle leur demande de dormir chez leur ami qui habite sur place. Ils recevront tous une amende.
La radio leur demande déjà de filer à l’autre bout de la circonscription pour une intrusion dans un château. L’alarme s’est déclenchée et le propriétaire est absent. Gyrophares et accélération. Les militaires vérifient les ouvertures. Il n’y a pas de traces d’effractions, personne sur place, et l’alarme ne sonne pas… La maison ne semble pas avoir été visitée. Ils rappellent le centre Clermontois pour avoir des précisions. Un technicien de la société d’alarme arrive. Il est rassuré d’avoir les gendarmes avec lui. L’alarme se serait déclenchée parce qu’elle était mal réglée.
Ils repartent direction les zones pavillonnaires et celles d’activités pour prévenir d’éventuels cambriolages. Puis ils sont appelés en renfort. Un conducteur à refuser un contrôle en zone police. Leur véhicule s’engage dans la recherche. Ils se dirigent vers Saint-Laure sur la zone de Thiers. Ils croisent une voiture de la BAC de Clermont et les suivent jusqu’à Maringues, où ils sont finalement désengagés.
Retour à la brigade après une heure du matin. S’il se passe quelque chose, ils seront amenés à ressortir : « on sait à quelle heure on commence mais jamais quand on finit »
Marie Collinet