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Plomeur. La discussion avec les gendarmes dérape
Pont-l’Abbé – Publié le 10/06/2016 à 12:00

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Deux frères du Guilvinec, 19 et 22 ans, étaient poursuivis jeudi devant le tribunal de Quimper pour violences et outrage envers des gendarmes à Plomeur. Jugement le 23 juin. | Béatrice Le Grand

Pierre FONTANIER

Deux frères du Guilvinec, 19 et 22 ans, étaient poursuivis jeudi devant le tribunal de Quimper pour violences et outrage envers des gendarmes à Plomeur. Jugement le 23 juin.

Le 20 décembre 2015 en fin de nuit, une patrouille de gendarmes termine son service peu avant 6 h. Ils circulent sur la route qui conduit à Plomeur, lorsque la gendarme qui conduit le véhicule aperçoit deux hommes en train de marcher au bord de la route. L’un des deux brandit un billet de banque. Les forces de l’ordre s’arrêtent pour les prévenir du risque qu’ils prennent, pour eux et pour les automobilistes, en marchant à cet endroit qui n’est pas sécurisé pour les piétons.

Fortement alcoolisés
Les deux hommes, dont l’un est aujourd’hui âgé de 22 ans et que nous surnommerons Jules, viennent de fêter l’anniversaire du frère de ce dernier, Jim, et sont fortement alcoolisés. Le ton monte rapidement. Un adjudant, qui connaît défavorablement Jules, sort du véhicule.

« Touche-moi et je t’allonge » lui aurait alors lancé Jules, avant de lui mettre un coup de poing au visage. Le gendarme tombe par terre. Il se relève et Jules le repousse au sol où il le bloque avec ses bras, jusqu’à ce qu’un gendarme intervienne. Bilan : pas d’incapacité totale de travail, mais huit jours de soins pour le gendarme blessé.

Des renforts sont appelés, notamment des motards de la brigade motorisée de Quimper. Jim, le frère de Jules, aujourd’hui âgé de 22 ans, arrive alors à pied. « J’ai vu mon frère au sol, menotté avec plusieurs gendarmes sur lui. »

Il aurait d’abord tenté de le calmer, avant de s’énerver aussi et de blesser un gendarme en le poussant au sol. Les noms d’oiseaux pleuvent, il est menotté. Vers 8 h du matin, ils ont encore chacun 1,50 gramme d’alcool dans le sang.

« Dès le départ, le comportement de Jules était agressif. Il voulait absolument aller en boîte de nuit et en découdre », explique l’adjudant qui a pris le coup de poing. Ce n’est pas la version de Jules : « Je me suis défendu car je me sentais agressé et choqué. » La présidente Mylène Sanchez tique : « À vous entendre, on a l’impression que c’est vous qui décidez comment doit se passer une interpellation ! »

Le procureur requiert huit mois de prison avec sursis contre Jules et deux mois avec sursis contre Jim. Le tribunal rendra son jugement le 23 juin.

Sourcewww.ouest-france.fr

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