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Le - Pédopornographie, cyberattaques… À Vannes, les gendarmes aussi luttent contre la cybercriminalité [Vidéo]

Publié le 02 avril 2021 à 15h45

Pédopornographie, cyberattaques… À Vannes, les gendarmes aussi luttent contre la cybercriminalité [Vidéo]

Au sein du groupement de la gendarmerie de Vannes, trois enquêteurs en nouvelles technologies – ou N’Tech – luttent contre la cybercriminalité. Leurs missions ? Enquêter, soutenir et prévenir.

À Vannes, une cellule de la gendarmerie lutte contre les cybercriminels

Les yeux rivés sur ses trois écrans, Romain Giroux, gendarme Ntech de la compagnie de Vannes, fait défiler une liste de dossiers. Du contenu pédopornographique se trouve dans plusieurs d’entre eux. Des images, parfois des vidéos. « Je ne peux pas passer à côté, c’est mon travail de dire s’il y’en ou pas », explique-t-il. D’une voix calme, le gendarme poursuit : « Derrière l’écran, on essaie d’être le plus détaché possible. On sait que visionner est une obligation, mais cela peut être très perturbant ».

Avant d’être rejoint par deux agents l’an passé, Grégory Golynski était seul à la cellule criminalistique numérique de Vannes. 
Grégory Golynski est le chef de la cellule vannetaise depuis 2018. Soutenu par le colonel Estève, le gendarme se dit ravi d’avoir « une vraie force de frappe ». (Le Télégramme / Mooréa Lahalle)

Pédopornographie, drogues et armement

Pour cette affaire, la cellule vannetaise – qui travaille à échelle départementale – a été requise par le magistrat. « Mais cela peut aussi être à la demande d’un enquêteur », complète le maréchal des logis-chef. En guise de support, pas de paperasse, ni d’enquête de voisinage mais un appareil photo, des clés USB et un ordinateur. « Nous devons vulgariser des données numériques et apporter un maximum d’éléments, tout en restant objectif », complète Grégory Golynski, chef de la cellule depuis 2018. Outre la pédopornographie, qui concerne 60 % de leurs affaires, les trois agents de la section enquêtent sur des dossiers liés aux drogues, finances, armes ou accidents de la route.

Un travail auquel s’ajoute la prévention, notamment en entreprises ou milieu scolaire. « Notre rôle, c’est aussi d’agir en amont, avant que le mal ne soit fait », synthétise le chef de cellule. Les trois agents travaillent donc conjointement avec des PME mais aussi des collectivités ou particuliers et organisent parfois des colloques. L’occasion de rappeler l’importance des sauvegardes, la protection des données, mais aussi, d’apprendre aux entreprises à gérer les crises. « Le télétravail a bouleversé de nombreux paramètres, d’où la nécessiter de briefer les salariés », souligne Grégory Golynski.

On ne voit que la partie émergée de l’iceberg

Explosion du nombre de cyberattaques

D’autant que les cyberattaques ont explosé ces dernières années, à en croire Romain Giroux. « Entre 2018 et 2019, elles ont augmenté de 210 % », détaille-t-il. Un chiffre qui n’aurait cessé de croître l’année dernière. « Et encore, on ne voit que la partie émergée de l’iceberg », ajoute le chef de la cellule, qui parle de « crime organisé ». Il précise : « Derrière les attaques, il y a aujourd’hui un vrai business plan, avec des bénéfices qui se comptent en milliards d’euros ». Et en centaines de milliers de victimes, rien que dans le Morbihan. En témoigne le cas Océalab.

C’est pour cette raison que la cellule « monte en compétence ». Les trois agents vannetais suivent des cours à l’ENSIBS de Vannes, où douze gendarmes sont formés chaque année, durant sept mois, depuis 2019. « Dès septembre, les agents seront ainsi aptes à prendre en charge les victimes de cyberattaques, où qu’elles soient sur le territoire », se réjouit le chef de cellule. Romain Giroux complète : « Il y a un vrai besoin. Notre profession est un métier d’avenir ».

Source : www.letelegramme.fr

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