Paris : sept personnes arrêtées après avoir voulu foncer en voiture sur un gendarme
Quatre femmes et trois hommes, dont deux mineurs, ont été interpellés après avoir tenté d’écraser un gendarme en faction devant l’ambassade d’Israël à Paris, lundi soir.
Par Céline CarezLe 21 octobre 2020 à 14h27, modifié le 21 octobre 2020 à 15h05
Ils se disent nés à Londres et Pakistanais, n’ont pas vraiment d’âge et encore moins de passeports. Ce mercredi, les policiers du 1er DPJ (district de police judiciaire), à qui le Parquet de Paris a confié l’enquête, tentent d’en savoir plus et d’établir leur véritable identité. Sept personnes sont en garde à vue dans leurs locaux : quatre femmes et trois hommes dont deux mineurs.
L’affaire, révélée par RTL et que Le Parisien a fait confirmer auprès de ses propres sources, remonte à lundi soir, peu avant 19 heures. Deux berlines noires arrivent vrombissantes à quelques mètres de l’ambassade d’Israël, à 200 mètres des Champs-Elysées (VIIIe). La rue, considérée comme sensible à cause de l’édifice diplomatique, est pourtant fermée des deux côtés et gardée 24 heures sur 24 par les forces de l’ordre.
Les plaques des véhicules siglées «Hit and run»
Les deux véhicules, occupés par 7 personnes, foncent délibérément sur le gendarme en faction au bout de la rue, qui assure la sécurité. Le militaire arrive in extremis à les éviter. Il n’est pas blessé. Les deux conducteurs, pied au plancher, disparaissent dans Paris. Le gendarme dépose plainte pour tentative d’homicide volontaire.
Aussitôt, de vastes recherches sont lancées. Très vite, les images vidéo renseignent les enquêteurs. Les deux plaques d’immatriculation des deux véhicules sont fausses mais surtout elles portent le sigle du mouvement « Hit and run ».
Ce mouvement de violences volontaires, qui sévit aux Etats-Unis (« frappe et enfuis-toi! » en anglais, NDLR) consiste à cibler des membres des forces de l’ordre, à les percuter avec une voiture puis à s’enfuir.
Un des véhicules a été vu «près de l’Elysée»
Le signalement des berlines, une BMW et une Mercedes, est diffusé sur toutes les ondes police. Mardi soir, la Mercedes est repérée par des fonctionnaires de la DOPC (Direction de l’ordre public et de la circulation) dans le centre de Paris. « La voiture avait été vue près de l’Elysée », précise une source policière.
Les policiers réussissent à immobiliser la voiture et à interpeller ses occupants. La deuxième voiture est garée juste derrière. Après avoir attendu patiemment leur retour, ils interpellent aussi ses occupants.
Les deux véhicules ont été saisis. Les sept agresseurs devraient être poursuivis pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’ordre public.
