Nuit de folie à la gendarmerie après une déception amoureuse
Sa déception amoureuse l’a conduite à faire n’importe quoi. Après la soirée arrosée en boîte de nuit, les gendarmes ont trinqué.
Debout, les mains posées sur la barre des prévenus, la jolie fille écoute avec attention et respect le président du tribunal correctionnel de Chartres. Son attitude posée tranche avec le récit du président, qui retrace sa nuit agitée du 29 septembre, pour laquelle elle a été condamnée à trois mois de prison avec sursis, et cinq mois de suspension de son permis.
1,98 g dans le sang
Ce soir-là, elle fait vivre une nuit de folie aux gendarmes, dont certains sont assis dans la salle d’audience. Tout commence vers 4 h 30, au lieu-dit du Bois-Paris, à Nogent-le-Phaye. Elle sort d’une discothèque où elle a passé la soirée avec le frère de l’ami qui vient de la quitter.
À bord de sa Fiat Punto, elle conduit très lentement et zigzague. Derrière elle, se trouve une patrouille de gendarmes. Les a-t-elle vus ? Pas sûr. Elle fait signe de la doubler. Les gendarmes allument leur gyrophare et lui font signe de stationner. Ils comprennent rapidement qu’ils ont affaire à une fille qui a beaucoup trop bu.
« Je vais revenir et je ne serai pas seule »
L’éthylomètre indique un taux d’alcoolémie de 1,98 g par litre de sang. La conductrice n’a pas l’intention de se laisser faire. Elle parle fort, chahute, si l’on peut dire, les gendarmes, et fait tout pour ne pas être emmenée dans leurs locaux.
Une fois sur place, elle continue d’insulter les forces de l’ordre, et de les menacer : « Donne-moi ton blase (N.D.L.R. : « déclinez-moi votre identité »), et donne-moi tes horaires. Je vais revenir et je ne serai pas seule ».
Au moment de se rendre à l’hôpital pour savoir si elle était apte à la garde à vue, la fille se débat. Elle refuse de monter dans le véhicule de gendarmerie, puis de mettre sa ceinture une fois dans l’habitacle. Elle tente même d’ouvrir la porte en marche, met les pieds sur les sièges. Au centre hospitalier, les tensions sont un peu apaisées. Mais pas longtemps.
« Je venais de subir une séparation »
Au retour à la gendarmerie, elle refait des siennes et fait tout pour qu’une femme gendarme ne puisse pas la fouiller. Il faudra l’intervention de son père, contacté par un des occupants de sa voiture, pour qu’elle se calme.
« Je venais de subir une séparation. J’avais pris des cachets. Je ne suis pas du tout habituée à boire. Je tiens à présenter mes excuses aux gendarmes. J’ai été chiante ». Son avocate rappelle que sa cliente n’a jamais eu de condamnation.
Une fois son permis retrouvé, elle pourra reconduire son camion à sandwiches.
François Feuilleux