Je viens vous interpeller sur la différence de traitement qui existe entre un gendarme métropolitain exerçant dans les DOM et un gendarme originaire de ces mêmes DOM et y exerçant.
C’est une première dans l’histoire de la Gendarmerie: un Collectif de gendarmes originaires de la Réunion et un Collectif de femmes de gendarmes originaires ont trouvé le courage ce lundi de dénoncer la discrimination dont ils font l’objet depuis de trop nombreuses années. Je leur apporte tout mon soutien.
Les faits:
- un gendarme métropolitain peut rester le temps qu’il veut dans son département d’affectation en métropole ; alors qu’un gendarme Réunionnais exerçant dans l’ile ne dispose pas de cet avantage!
- un gendarme métropolitain qui exerce à la Réunion voit le nombre de ses années passé dans l’île multiplié par 2 pour le calcul de sa retraite. Pour le Réunionnais, ce privilège n’existe pas. Et pourtant ces 2 gendarmes font le même boulot, ont les mêmes horaires et parfois travaillent dans le même bureau. Est-ce à dire que le gendarme métropolitain a plus de mérite que le gendarme Réunionnais?
- quand un gendarme Réunionnais va travailler en métropole, il ne bénéficie d’aucun avantage. Son collègue métropolitain, lui, qui vient travailler à la Réunion aura droit à une prime + un logement meublé gratuit!!
Monsieur le Ministre, cette différence de traitement est inacceptable ; cette discrimination est condamnable.
- Pourquoi n’est-il pas accordé aux originaires les 11 ans de durée de séjour comme prévu dans les textes ; il n’y a que 9 ans qui sont donnés?
- Pourquoi à une époque (sur la base du même texte) on a donné les annuités aux Réunionnais et depuis que le service payeur a changé, tout est fini alors que le texte est inchangé?
- Sur quels critères se base le service payeur pour accorder le statut de CIMM à un non originaire?
Monsieur le Ministre, je m’adresse à vous aujourd’hui pour vous demander de mettre fin à cette inégalité entre des Hommes du même corps de métier à qui je réitère toute ma confiance et salue leur courage dans l’exercice de leurs missions de protéger les Français.
Persuadé de l’intérêt que vous porterez à cette question d’égalité et de justice entre les citoyens, je vous prie de croire Monsieur le Ministre en l’expression de ma haute considération