Marne. Montmirail hier et aujourd’hui (6) : l’ancienne gendarmerie et la quincaillerie
Face à la mairie, on trouve encore un des vestiges de la ville. Jouxtant cette quincaillerie, on trouvait les Gendarmes. Visite d’un lieu qui n’est plus.
Publié le 5 Mai 21 à 20:22
Pour les amateurs d’histoire la déception sera grande en arrivant sur la place de la mairie pour y voir la vieille Gendarmerie. Elle n’y est plus. Le bâtiment a été rasé pour laisser place à des constructions modernes transformées en habitations. Seul rappelle au souvenir le bâtiment voisin qui n’a pas changé.
Les gendarmes face aux pompiers
La quincaillerie Bourbonneux est présente depuis des décennies. Logée dans la grosse maison rectangulaire posée comme un roc, elle défie la mairie, autre cube architectural du début du XIXe.
L’histoire se répète dit-on et c’est le cas pour les pompiers et les gendarmes qui ne cessent de vouloir être face à face. Autrefois, les gendarmes voyaient les pompiers sortir de dessous de la mairie avec l’autopompe et quand les véhicules des soldats du feu ont grandi ils ont pris possession de la Halle aux Veaux. Toujours face à la Gendarmerie.
Les Gendarmes quittent le bas de la ville
Dans les années 70 les Gendarmes ont quitté définitivement les vieux quartiers du centre pour emménager dans des locaux modernes et fonctionnels sur le grand axe Châlons-Meaux. C’est là depuis 1971 que l’on trouve encore les femmes et les hommes de l’ancienne maréchaussée.
On s’est laissé dire cependant que le projet d’un nouveau déménagement des militaires est en cours de discussion et c’est une fois de plus face aux pompiers installés aujourd’hui rue des fossés que l’on retrouvera les Gendarmes.
À pied, à cheval et en voiture
Qu’il est amusant de voir cette vieille carte postale jaunie par le temps. On y voit les gendarmes qui à cheval, qui en tenue de quartier devant la grille de leur logis.
En ce temps-là ils vivaient tous ensemble dans le grand bâtiment avec femmes et enfants, cheveux et détenus qui étaient alors menés vers les tribunaux en train.
Des effectifs en constante augmentation
Il est difficile d’imaginer leurs conditions de travail comparées à celles ultramodernes aujourd’hui. Véhicules modernes, femmes et hommes rompus à des entraînements physiques et technologiques de dernier cri, ils ne ressemblent en rien à leurs prédécesseurs si ce n’est par le nom du corps prestigieux vieux de plus de plusieurs siècles.
Si la maréchaussée, ancêtres de la Gendarmerie, remonte à la guerre de 100 ans au XIVe siècle, la Gendarmerie telle qu’organisée ensuite date d’après la révolution et l’appellation Gendarmerie Nationale date de 1791.
Les effectifs ont augmenté également puisqu’en 1778 la France comptait 4 114 hommes. Au lendemain du 16 février 1791, plus de 10 000 hommes ont été déployés en France.
Aujourd’hui la Gendarmerie représente une force de plus de 100 000 femmes et hommes.
À suivre…
À Montmirail, on comptait 6 hommes en 1971, menés par le Commandant de brigade Ney. Aujourd’hui la brigade est menée par le Major Gilles Herbeck, commandant de la Communauté de Brigades, et son adjointe l’adjudante-chef Viriginie Martin, Montmirail veille sur un grand secteur avec des missions aussi variées que diverses.
Fini les chevaux et les vélos et place à la modernité. En attendant, un voyage dans l’histoire des forces de l’ordre dans la capitale de la Brie champenoise.