Montaut : les gendarmes sauvent de la noyade un voleur de 13 ans
Tout débute par un cambriolage commis mardi en milieu d’après-midi par deux adolescents âgés de 13 ans et demi et de 17 ans : placés au foyer Saint-Georges de Montaut, ils cassent une vitre pour s’introduire dans une maison située à quelques centaines de mètres de l’établissement. Ils se retrouvent alors face à un chien, mais réussissent à amadouer l’animal.
Ils font alors main basse sur un ordinateur portable et sur une télévision de plus de 80 cm de diagonale. Leur retour au foyer ne passe donc pas inaperçu : le plus jeune du duo, qui transporte la télé, se fait illico intercepter par une éducatrice.
La gendarmerie est alertée. Quand les militaires débarquent à Saint-Georges, l’adolescent pose le téléviseur et prend la tangente vers la voie ferrée, au pas de course. Les gendarmes de la communauté de brigades de Nay lui emboîtent le pas, et déploient un dispositif pour tenter d’interpeller le fuyard un peu plus loin. Quelques minutes plus tard, celui-ci est localisé en bordure de la voie ferrée, non loin du pont de Coarraze. Voyant les militaires à ses trousses, le jeune voleur décide de traverser le Gave pour gagner Igon. Il passe un premier bras du cours d’eau, dont le niveau lui arrive à peu près à la taille, et pose un pied sur l’îlot central.
Les gendarmes mouillent l’uniforme. Alors qu’il va être interpellé, l’adolescent tente de passer le second bras du Gave. Mais le courant est trop fort et il est emporté. Il essaie en vain de faire demi-tour. Il se retrouve alors en grande difficulté.
Il ne devra son salut qu’aux gendarmes qui réussissent à le repêcher. Le fuyard, choqué et en légère hypothermie, sera transporté au centre hospitalier de Pau, où il passera la nuit de mardi à mercredi sous surveillance… médicale. Il remerciera même les gendarmes de l’avoir sauvé.
Hier matin, remis de ses émotions, il a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Nay, où l’a rejoint son complice de la veille, interpellé dans la matinée. Les parquets dont dépendent les deux adolescents, originaires de la région parisienne où ils ont quelques antécédents, décideront des poursuites qui seront engagées à leur encontre.