Métropole lilloise : ronde de nuit avec un peloton de gendarmerie
PUBLIÉ LE 05/06/2016
Le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) métropolitain est situé à Hallennes-lez-Haubourdin. PSIG-Sabre depuis peu pour lutter contre le terrorisme, l’unité n’en assure pas moins les missions courantes. Nous l’avons suivie une bonne partie de la nuit.
1. L’arrivée
Rue Marie-Madeleine-Dupuis, à part les étoiles, une seule lumière est visible : celle de la brigade de gendarmerie. Il est 0 h 45 et nous avons rendez-vous avec les très réveillés membres du PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Leur mission, explique le lieutenant Claude Dussart, commandant de l’unité, « lutter contre la délinquance de voie publique, donc appuyer le travail des brigades territoriales, entre 22 h et 5 h », dans toutes les zones gendarmerie de la métropole lilloise. Cette nuit-là, deux patrouilles quadrilleront le secteur, l’une en voiture banalisée, l’autre en véhicule bleu siglé, équipé du système LAPI (Lecture automatique de plaques d’immatriculation).
2. Le brief
Autour de tasses de café fumant, un chef et trois gendarmes adjoints, âgés de 25, 21 et 24 ans, prennent, les instructions du lieutenant Dussart. Sur les 23 gendarmes que compte le PSIG hallennois, 11 sont adjoints, avec une moyenne d’âge de 22 ou 23 ans. « Ce soir les gars, surveillance classique. Cédric, tu prendras un poste fixe à Annœullin. »
Au programme, contrôle routier et, bien sûr, réponse aux appels du Centre opérationnel de la gendarmerie.
« Tapage nocturne, violences intrafamiliales, vols de voitures…, énumère le lieutenant. C’est terminé la petite délinquance locale qui fait des bêtises. Maintenant, les vols de voitures, vols d’accessoires dans les voitures, sont le fait de réseaux parfois internationaux. » Et la vie des gendarmes compte : « Hors de question de rouler à 150 km/h pour un tapage nocturne ! Pareil pour les courses-poursuites. »
3. Des vols dans des cabanons ?
À peine s’installe-t-on sur la banquette du véhicule banalisé que le lieutenant prend un appel : une riveraine vient d’entendre des bruits dans des cabanons à Allennes-les-Marais, rue Jules-Verne. L’affaire est prise très au sérieux. « On constate beaucoup de vols dans les cabanons, notamment d’outils de jardin. » Arrivée dans un lotissement très calme. Adrien, gendarme adjoint, sort son projecteur. Histoire d’être sûr que personne ne se cache dans la pénombre, entre les mini-potagers. Rien à signaler. Une fenêtre s’allume : probablement celle de la riveraine appelante. Deuxième feu de voiture en très peu de temps à Provin, domaine du Riez. On réembarque.
4. Voitures brûlées
Domaine du Riez, à Provin. Il est environ 2 h 30 et la rue regorge de badauds, beaucoup en chaussons, tirés du lit. Deuxième feu de voiture en peu de temps, donc, à 200 m de distance.
Du jamais vu dans ce village tranquille. Les gendarmes de la brigade locale, celle d’Annœullin, font leur travail de constatations et d’enquête. Selon les premiers éléments, on aurait tenté de dérober les véhicules, avant d’y mettre le feu. Cédric Hunold, maréchal des logis-chef, et deux gendarmes adjoints partent tourner dans le secteur, au cas où « ils retaperaient ». On cherche le ou les auteurs dans les rues désertes, tout en effectuant des contrôles routiers. Un bruit : c’est une fouine qui court sur le trottoir, simplement. L’enquête se poursuivra, toujours menée par les gendarmes d’Annœullin.