Même confinés, les escrocs ont des idées : les gendarmes deux-sévriens alertent
Même confinés, les escrocs ont des idées : les gendarmes deux-sévriens alertent
Publié le 25/03/2020 à 07:57|Mis à jour le 25/03/2020 à 16:40
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En même temps que l’épidémie de Covid-19 gagne du terrain, les escrocs rivalisent d’imagination, sur internet et dans la vraie vie : voilà pourquoi les gendarmes des Deux-Sèvres multiplient les conseils sur leur page Facebook. Voici leurs messages.
« Même confinés, les escrocs ont des idées »: c’est ainsi que, sur sa page Facebook, le groupement de gendarmerie départementale appelle les Deux-Sévriens à la plus grande vigilance, les arnaques en lien avec la pandémie de Covid-19 pullulant.
Un exemple, posté le vendredi 20 mars 2020 ? « Vous avez peut-être entendu parler du site coronavirusapp.site ” ?, développent les forces de l’ordre. Il vous invite à télécharger une application pour suivre en direct la propagation du virus. Pratique ? Non ! L’application “ Malicious COVID Track App ” bloque votre téléphone et vous demande une rançon ! D’après les chercheurs de DomainTools, le code 4865083501 permet de débloquer » l’appareil.
Une attestation de déplacement dérogatoire payante ? C’est non !
Et les militaires des Deux-Sèvres de lister, le mardi 24 mars 2020, d’autres escroqueries :
- Une attestation de déplacement dérogatoire payante ? Impossible, elle est gratuite et se télécharge notamment sur le site internet www.gouvernement.fr/info-coronavirus.
- Une attestation de déplacement dérogatoire à remplir en ligne ? Vos données personnelles risquent d’être récupérées : imprimez le document vierge pour le remplir à la main.
- Masques et gels vendus au marché noir ? Aucune garantie d’efficacité, achetez en pharmacie uniquement.
- Une plateforme d’appel aux dons en lien avec le Covid-19 ? Rien d’officiel, ne donnez aucune information bancaire ni personnelle.
Attention, aussi, aux faux démarcheurs…
Les gendarmes deux-sévriens rappellent que les arnaques et tentatives d’escroquerie doivent être signalées sur le site www.internet-signalement.gouv.fr et que, si vous souhaitez vous informer plus en détail, vous pouvez également consulter un autre site web, www.cybermalveillance.gouv.fr.
Dès le lundi 9 mars 2020, les forces de l’ordre avaient décrit, toujours sur leur page Facebook, la première arnaque dite au Covid-19 : « L’occasion fait le larron… En Gironde, les gendarmes signalent des démarcheurs qui, faisant état d’une fausse qualité, proposent aux gens de désinfecter leur habitation pour se prémunir du coronavirus. Cette escroquerie permet aux malfrats de pénétrer à l’intérieur des domiciles pour y dérober des objets de valeur. La population des seniors est particulièrement ciblée. Aussi, invitez vos proches à la prudence et n’hésitez pas à composer le 17. »
… et aux faux gendarmes en tenue civile
Toujours dans la région Nouvelle-Aquitaine, dans le département des Landes, deux hommes en tenue civile et arborant un brassard orange siglé de la gendarmerie ont récemment procédé à un supposé contrôle auprès d’un automobiliste au prétexte de vérifier son attestation dérogatoire de déplacement : après lui avoir indiqué que son document n’était pas valable, les suspects l’ont invité à se rapprocher du distributeur automatique de billets le plus proche afin de régler une amende dont le montant a été fixée indûment à 300 €, contre 135 € normalement (majoration possible jusqu’à 375 € et 1.500 € en cas de récidive). Les mis en cause, parlant avec un accent des pays de l’Est, circulent à bord d’une voiture Ford Focus de couleur grise, sans plus de précision.
Cette histoire a été diffusée par courriel, au matin du mardi 24 mars 2020 et à titre préventif, à l’ensemble des maires du ressort de la brigade de gendarmerie de Bressuire par le lieutenant Emmanuel Allard : l’officier entend rappeler aux administrés qu’en aucun cas, les militaires ne procèdent aux vérifications d’attestation dérogatoire de déplacement en tenue civile.
Et dernier rappel, effectué le mercredi 25 mars 2020, toujours via le réseau social Facebook : « La verbalisation du contrevenant s’effectue de manière » dématérialisée » et ne donne pas lieu à un versement immédiat en espèces, sauf pour les ressortissants étrangers. »