Marne : le village traque le
voleur avec les gendarmes
Par L’union |
Mercredi soir à Loivre, les gendarmes ont cherché un cambrioleur avec l’aide de la population. Photographe: Archives
En voilà un qui ne viendra plus jamais chercher des ennuis aux habitants de Loivre. Pour s’y être frotté, il s’est retrouvé pourchassé par nombre d’entre eux, avant de tomber dans les filets de la gendarmerie intervenue en force pour diriger le dispositif de recherche.
Le malfaisant a 24 ans. Il habite Saint-Quentin, dans l’Aisne. Sans doute pensait-il sévir incognito, mercredi soir, quand il a pris la route de Loivre. Il s’est garé, a repéré une maison plongée dans l’obscurité et perpétrait sa basse œuvre de cambrioleur, le butin déposé sur une table, prêt à être emporté, lorsque le fils du propriétaire est arrivé. Sauve-qui-peut ! L’individu a détalé les mains vides, coursé par le témoin qui ameutait le voisinage.
Caché pendant deux heures, le cambrioleur pensait avoir gagné la partie. Erreur
La commune de Loivre a signé un dispositif de participation citoyenne avec la préfecture et la gendarmerie. Ses voisins référents, chargés de signaler tout fait anormal à la maréchaussée, ont été mis dans la boucle. La traque s’organisait, évidemment prise en main par les gendarmes dès leur arrivée.
Surpris aux alentours de 19 heures, le cambrioleur n’a pas eu le temps de rejoindre sa voiture. Il s’est caché pour laisser passer l’orage. Gendarmes et villageois semblaient avoir perdu la partie : aucune trace du fuyard. Au bout d’un moment, les ostensibles uniformes sont repartis, les habitants ont regagné leurs foyers… mais une discrète surveillance était maintenue autour du véhicule, repéré lors des recherches. Elle a porté ses fruits avec l’apparition du cambrioleur, plus de deux heures après le déclenchement de l’alerte. Il a tenté de fuir à pied, s’est rebellé, mais force est restée à la loi.
Le Saint-Quentinois a été présenté hier matin au procureur de Reims, dans le cadre d’un plaider-coupable. Il a accepté la peine proposée, en l’occurrence se retrousser les manches : 105 heures de travail d’intérêt général. En cas d’inexécution, il fera quatre mois de prison. Il est ensuite reparti à Saint-Quentin, avec un peu de retard sur l’horaire prévu.
