Loir-et-Cher : aux côtés des gendarmes sur un contrôle de drogue
Publié le 06/01/2020 à 06:25 | Mis à jour le 06/01/2020 à 06:25
FAITS DIVERS JUSTICE
LA CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR
Cinquième volet de notre série en immersion avec le peloton motorisé de La Chaussée-St-Victor. Les contrôles du jour ciblent les conduites sous stup’.
Bonjour, gendarmerie nationale, votre permis et la carte grise du véhicule s’il vous plaît. Florian et ses collègues du peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor sont ce matin-là sur l’autoroute A10 pour une opération antidélinquance. Ils ciblent particulièrement les conduites addictives. Pour ce type d’opération, ils peuvent parfois disposer d’un chien spécialisé dans la recherche de stupéfiants.
« Une demi-seconde sur l’autoroute, c’est 56 m »« Vous avez consommé des produits stupéfiants ? » demande Florian à l’automobiliste. « Oui. » « C’était quand la dernière fois ? » « Hier. » La femme reconnaît qu’elle consomme régulièrement. Mais elle estime aussi qu’elle prend le volant sans risque quand elle a fumé la veille, pensant que tous les effets sont dissipés. « Ça agit sur votre subconscient », lui dit Florian, expliquant que ces réflexes sont diminués si elle a besoin de freiner en urgence. Et « une demi-seconde sur l’autoroute, c’est 56 mètres ! » lui précise le gendarme. Le permis de la conductrice fait l’objet d’une rétention, le temps que les résultats des analyses soient connus. « Ça me servira de leçon », lance-t-elle au gendarme.
Concrètement, le dépistage de produits stupéfiants se fait d’abord avec un test passé sur la langue de la personne. S’il est positif, une ou des bandes rouges apparaissent, selon les produits consommés. Les gendarmes effectuent alors un prélèvement salivaire avec une sorte de gros coton-tige, qui est envoyé à un laboratoire d’analyses qui confirmera ou non la présence de drogue et notifiera un taux. La personne sera ensuite convoquée à la gendarmerie, et le retrait de permis lui sera confirmé le cas échéant.
Lorsque le premier test de dépistage se révèle positif, les gendarmes doivent aussi remplir tout un tas de données avec la personne contrôlée, avec notamment des questions sur la situation personnelle de l’intéressée : profession, vie conjugale, fréquence de consommation de la drogue, etc.
Si la femme arrêtée a d’emblée indiqué qu’elle consommait, d’autres tentent leur chance. Des fois que le gendarme se contenterait de leur bonne parole. À l’instar de ce salarié au volant d’un véhicule d’entreprise. « Vous avez fumé quand la dernière fois ? » demande Florian. « Il y a plus de 10 ans… » répond l’homme. Mais ce n’est pas franchement ce qu’a révélé le test…
Florence VERGNE
Journaliste, rédaction de Blois
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