Loir-et-Cher : aux côtés des gendarmes en séance d’instruction
Publié le 30/12/2019 à 06:25|Mis à jour le 30/12/2019 à 06:25
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Premier volet de notre série en immersion avec le peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor. Les gendarmes sont en séance d’instruction.
On est potentiellement les premiers à intervenir. On peut être amenés à sauver une vie. C’est par ces mots que le capitaine Josse, commandant de l’escadron départemental de sécurité routière, entame la séance d’instruction que vont suivre des militaires des quatre unités de sécurité routière qu’il dirige.
« Ne jamais s’endormir sur nos acquis » Au programme, une formation, ou plutôt des piqûres de rappel (les gendarmes sont formés aux gestes de premiers secours dans leurs écoles), dispensée par les pompiers loir-et-chériens : comment sortir une personne d’un véhicule en feu, comment réaliser un garrot, faire un massage cardiaque, se servir d’un défibrillateur, etc.
Pour Florian, l’un des gendarmes du peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor, tous ces gestes sont bien assimilés. Pompier volontaire, il a souvent été confronté à des accidents de la route. Une casquette utile quand les gendarmes arrivent avant les pompiers.
La journée d’instruction se poursuit avec des rappels concernant l’intervention professionnelle : réaliser un contrôle d’automobilistes en toute sécurité, adopter les gestes réglementaires face un « code rouge », où il faut procéder à l’interpellation d’une personne hostile, où « la menace est réelle et avérée » et impose aux gendarmes de sortir leur arme. « Heureusement, c’est très rare en unité de sécurité routière », souligne Florian. « On ne peut pas sortir nos armes sur n’importe quoi. Un coup de feu, c’est le dernier recours. On cherche par tous les moyens à éviter ça. »
Pour le gendarme, ces séances d’instruction sont des rappels utiles. Les militaires ont des séances de ce type tous les mois, mois et demi. « Il faut tout le temps se remettre en question, ne jamais s’endormir sur nos acquis, éviter la monotonie », conclut Florian.
repères
Série en immersion
> La NR a passé quatre jours et deux nuits avec les gendarmes du peloton motorisé (PMO) de La Chaussée-Saint-Victor. Cinq autres articles vont relater le quotidien de ces militaires spécialisés dans la sécurité routière.
> Nous avons suivi plus particulièrement Florian, 33 ans, originaire d’Orléans, en poste au PMO de La Chaussée-Saint-Victor depuis un peu plus d’un an. Une reconversion pour ce trentenaire qui a d’abord été militaire dans l’armée de l’air puis a travaillé dans le privé dans le commerce. Il a intégré l’école des sous-officiers de Chaumont (Haute-Marne) en février 2018. Le PMO de La Chaussée est son premier poste. Il est également pompier volontaire.
> Le PMO de La Chaussée-Saint-Victor est l’une des quatre unités qui composent l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR), avec la brigade motorisée de Vendôme et les pelotons motorisés de Salbris et Saint-Romain-sur-Cher.
> L’EDSR, commandé par le capitaine Éric Josse, comprend 74 personnels, dont 25 au PMO de La Chaussée.
Florence VERGNE
Journaliste, rédaction de Blois
Source : www.lanouvellerepublique.fr/