François Levan va-t-il bientôt sortir de prison ? La réponse sera connue le 18 décembre prochain. Lorsque la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Bastia fera connaître sa décision sur la demande de remise en liberté déposée par cet ancien gendarme actuellement incarcéré aux Baumettes à Marseille. Une demande qui était examinée hier après-midi par les magistrats bastiais.
« C’est une procédure qui dure depuis huit ans, souligne Me Jean-Sébastien de Casalta, l’avocat de l’ancien militaire. Mon client, qui est toujours présumé innocent, peut se prévaloir de la Convention européenne des droits de l’Homme qui exige qu’on le juge dans un délai raisonnable ou qu’on le libère. Il a déjà purgé 18 mois de détention provisoire, présente toutes les garanties de présentation devant la justice, et a même une promesse d’embauche. Il doit être libéré. »
Une analyse qui n’est pas tout à fait celle du parquet qui a requis, de son côté, le rejet de la demande de remise en liberté formée par l’ex-gendarme.
Si François Levan demande aujourd’hui à être libéré, c’est peut-être parce que, au début du mois, il a été relaxé par la cour d’appel de Lyon, dans une affaire similaire de détournement de stupéfiants, supposément commis en 2007, alors qu’il commandait la compagnie de gendarmerie de Fréjus. Une décision qui, selon la défense, « éclaire d’un jour nouveau » la procédure bastiaise. Et renforce l’ex-gendarme dans ses prétentions. Réponse la semaine prochaine.