Saint-Philbert-de-Grand-Lieu
L’évadé de la gendarmerie de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu relaxé, amende pour son complice
Il a été condamné à 200 € d’amende pour avoir aidé un ami à « s’évader » de la gendarmerie de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Ce dernier était placé en cellule de dégrisement.
29/04/2016 à 10:54 par courrierderetz
Un jeune de 21 ans a été condamné jeudi 28 avril 2016 à une amende de 200 € par le tribunal correctionnel de Nantes, pour avoir aidé un ami à « s’évader » le 25 février 2016 de la gendarmerie de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, où celui-ci avait été placé en cellule de dégrisement.
Le prévenu, qui habite Nantes, s’était introduit dans la cour de la caserne après que l’un de ses amis, un jeune de 24 ans de la commune avec qui il buvait des bières, a été interpellé suite à un différend avec une voisine. Profitant d’une absence des gendarmes, partis en patrouille, il était alors passé par une porte latérale du bâtiment restée ouverte.
Le jeune homme s’est en revanche défendu de tout « vol » des clés, comme il lui était reproché, celles-ci se trouvant au-dessus de la cellule de dégrisement de son ami. « Il m’a dit « Qu‘est-ce que tu fous là ? »… Je lui ai dit de sortir, que c’était ouvert et qu’il n’y avait personne à la gendarmerie », a-t-il raconté, jeudi, aux juges du tribunal correctionnel de Nantes.
À leur retour, les gendarmes avaient réagi immédiatement en contactant la famille de l’homme qui s’était « évadé ». Celui-ci et son complice avaient finalement mis quatre jours à se présenter à la brigade.
« Négligence »
Dans ses réquisitions, le procureur de la République avait demandé au tribunal de condamner le prévenu à effectuer trois semaines de travail d’intérêt général (TIG) au profit d’une association ou d’une collectivité, et d’infliger une amende de 600 € à son ami « évadé » : ce dernier avait déjà sept mentions au casier judiciaire.
Du côté de la défense, l’avocat du fugitif avait mis en avant la « négligence » des gendarmes de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, qui « cherchent peut-être à éviter la sanction de leur hiérarchie » en poursuivant les deux jeunes. « Cette histoire rocambolesque les met dans une situation délicate et inconfortable : toute la commune en rit », a-t-il appuyé.
Son client a finalement été relaxé par le tribunal correctionnel de Nantes : les juges ont estimé que sa garde à vue ne lui avait pas été formellement signifiée, et que le délit d’évasion n’était donc pas constitué.
Un homme, qui se trouvait dans la même cellule que lui ce soir-là, avait par ailleurs refusé de prendre la poudre d’escampette à cette occasion. Ce dernier, un mécanicien automobile de 30 ans, avait finalement, lui, été condamné à quatre mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve de deux ans : il conduisait une voiture de son garage… alors qu’il n’a jamais eu le permis. À l’audience, il avait expliqué rouler ainsi« depuis l‘âge de 13 ans ».