Les saisies d’avoirs criminels ont représenté un demi-milliard d’euros en 2014
Par lefigaro.fr Publié
Billets saisis lors d’une opération anti-drogue, le 15 novembre 2013 à Nanterre. Crédits photo: JOEL SAJET/AFP
Immeubles, numéraires, voitures de luxe… En 2014, les saisies d’avoirs criminels ont représenté 458 millions d’euros, soit une progression de près de 30% sur un an.
102 millions d’euros d’avoirs immobiliers déjà saisis en 2015
Ces chiffres traduisent la volonté de systématiser les saisies dans la lutte contre le crime organisé, explique la source citée par le Parisien. Sans surprise, la division judiciaire assure près de 63% des confiscations effectuées par la police. «Le crime organisé concerne près de 80% de l’activité, il est donc logique que les services de police judiciaire soient majoritairement représentés», explique un haut responsable de la police cité par Le Parisien. «Mais ce monopole tend à évoluer. Ce qui était avant une activité de spécialistes de la PJ concerne de plus en plus les autres entités, car on systématise les saisies.» Ainsi, 6% des saisies ont été réalisées par la sécurité publique. La police aux frontières a également contribué dans une proportion non précisée. L’année 2015 commence également très fort, avec la saisie de par les gendarmes de deux hôtels d’une valeur cumulée de 102 millions d’euros.
Tous les avoirs criminels saisis sont placés sous l’autorité et la gestion de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc), créée en 2011 sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy pour frapper les criminels au portefeuille. Une fois que la saisie est validée par décision de justice, les biens peuvent être vendus aux enchères… voire redistribués aux forces de l’ordre. C’est le cas d’une partie des saisies réalisées sur du matériel électronique ou des voitures de luxe. En 2014, près de la moitié des mille dossiers d’affectation présentés par la gendarmerie ont rejoint les rangs de la gendarmerie.