Les policiers et gendarmes vont être dotés de 2.600 caméras mobiles
Par Géraldine Houdayer, France Bleu
Vendredi 10 février 2017 à 15:49
Les policiers et gendarmes vont bientôt être dotés de caméras mobiles, avec déclenchement automatique. C’est le ministre de l’Intérieur qui l’a annoncé jeudi soir. Le but est d’apaiser les interventions, alors que le débat sur les rapports entre police et population est relancé par l’affaire Théo.
Les policiers et les gendarmes vont bientôt être équipés de 2.600 caméras mobiles « avec déclenchement automatique », a annoncé jeudi soir Bruno Le Roux, le ministre de l’Intérieur. Le but de ces caméras piétons est d »‘apaiser les interventions et de faire en sorte de rassurer les forces de sécurité », précise le ministre.
Une décision prise en pleine affaire Théo
« 2.000 caméras vont être déployées en police, 600 en gendarmerie, avec un déclenchement automatique », a déclaré le ministre au Sénat, alors que le débat sur les rapports entre la police et la population, notamment dans les quartiers, a été relancé par la violente interpellation dont a fait l’objet le jeune Théo à Aulnay-sous-Bois , en Seine-Saint-Denis, la semaine dernière. Police et gendarmerie disposent déjà de ces caméras, mais leur expérimentation va comprendre désormais un déclenchement obligatoire, a précisé le ministère de l’Intérieur.
Les caméras « obligatoire » lors des contrôles d’identité
Ce vendredi, le ministre a ajouté que le déclenchement de cette caméra piéton sera « obligatoire » lorsqu’il y a contrôle d’identité. « À partir du 1er mars, il y aura des décrets qui seront publiés pour que, quand il y a contrôle d’identité, le déclenchement de la caméra piéton soit obligatoire », a déclaré le ministre sur Europe 1. Selon Bruno Le Roux, le « déclenchement automatique » dont seront dotées ces caméras va apporter un niveau de sécurité supplémentaire dans les contrôles d’identité et les interventions qui se passeront dans nos quartiers ». Ces « caméras-piétons » ont été lancées à titre expérimental par la police et la gendarmerie après la création des zones de sécurité prioritaire (ZSP). La Direction générale de la police nationale avait salué « leur effet modérateur, unanimement constaté par les fonctionnaires ».
Manuel Valls, alors Premier ministre, avait annoncé en octobre 2015 la généralisation en cinq ans de ce dispositif, qui vise à « jouer un rôle dissuasif dans la montée des tensions et aider à prévenir le passage à l’acte violent« .