Les habitants de Saint-Mathieu inquiets du départ de la gendarmerie
Durant près de 2 heures les mathuséens ont débattu avec le colonel Ledoux. – laurent borderie
Dans le cadre de la réorganisation territoriale mais aussi du plan d’économie auquel tous les ministères doivent souscrire, la fermeture de la gendarmerie de Saint-Mathieu est inscrite au programme.
Ainsi que l’annonçait publiquement le colonel Philippe Ledoux, a une population qui semblait craindre l’absence physique des gendarmes, « le commandement pour le territoire sera assuré par la brigade de Saint-Laurent-sur-Gorre et nous veillons à ce que l’ensemble de nos interventions sur la totalité du territoire ne dépasse pas 30 minutes. L’activité très faible de la gendarmerie, qui était ouverte au public deux demi-journées par semaine, ne justifiait pas son maintien. Une présence sera désormais assurée une demi-journée à La Poste du village. Cela permettra de faire une économie de 35.000 euros en logements et je vous assure que nous travaillons pour le bien commun, au service de la population et qu’en matière de sécurité les habitants n’auront pas plus à craindre que lorsque la gendarmerie était physiquement là ».
« Nous sommes abandonnés »
Ces propos n’ont pas réussi à rassurer totalement la population et de nombreuses questions émises par les habitants du village ont permis de mettre en lumière une crainte d’insécurité à venir. « A force de tout supprimer sur les territoires nous risquons devenir le far west de la région », s’indignait un habitant du village en aparté.
La vice-présidente du conseil départemental Annick Morizio a tenu à rassurer la population en indiquant que tout serait réalisé en concertation entre les services départementaux et la préfecture. Il n’empêche qu’un sentiment d’abandon était tout particulièrement exprimé par de nombreux habitants qui souhaitent vivement que la fermeture physique de la gendarmerie n’entraîne pas la hausse de la délinquance sur le territoire.
Laurent Borderie
laurent.borderie@centrefrance.com
