Les gendarmes veillent sur les invités étrangers de la COP21
La sécurité a été renforcée autour des hôtels qui hébergent une quarantaine de délégations venues de 195 pays. La gendarmerie du Val-d’Oise sécurise la zone, gère les déplacements…
Frédéric Naizot | 05 Déc. 2015, 07h00 | MAJ : 05 Déc. 2015, 04h31
Roissy, hier matin. La garde républicaine est également mobilisée pour veiller sur les participants à la conférence sur la climat. (LP/Fr.N.)
La Noria de navettes pour Le Bourget s’anime dès 7 heures. Tous les matins, les bus et les véhicules électriques siglés COP21 sillonnent la zone hôtelière de Roissy. Celle-ci concentre une partie importante des délégations participant aux négociations sur le climat, sous la surveillance d’un dispositif de gendarmerie.
Hier matin, les délégations croisent ainsi de nombreuses patrouilles qui sillonnent le secteur, mais aussi les cavaliers de la garde républicaine. A 11 heures, devant l’hôtel Marriott, les gendarmes contrôlent les voitures sur réquisition du procureur de Pontoise, invitant les automobilistes à ouvrir leurs coffres.
150 militaires déployés chaque jour
Sécuriser la zone, gérer les déplacements vers Le Bourget… « Quelque 150 militaires du Val-d’Oise sont déployés chaque jour sur Roissy, dont un tiers de réservistes. En cas de problème, nous pouvons monter à 220 gendarmes en l’espace de trente minutes », détaille le colonel Thomas, patron du groupement de gendarmerie du Val-d’Oise. Ceci avec des renforts : les cavaliers de la garde républicaine qui peuvent parcourir la coulée verte et les chemins impraticables. Un peloton qui peut intervenir en cas de nécessité et deux autres de gendarmes mobiles. Un quad est à disposition pour arpenter les terrains difficiles autour de Roissy et d’un 4 x 4 de type P4.
Le rythme va s’intensifier au cours de la semaine à venir. Les négociations de la COP21 vont entrer dans le vif du sujet et se prolonger sans doute la nuit, impliquant des déplacements incessants, selon les délégations concernées. « Il est prévu de travailler H24 », précise le chef d’escadron Bozec, qui dirige la compagnie de Montmorency.
Une surveillance maximale sur la zone hôtelière qui est renforcée autour et un troisième cercle plus élargi que l’on ne perd pas de vue : le secteur est quadrillé. « Eviter les manifestations qui pourraient dégénérer ou l’implantation de zadistes », ajoute le militaire. Un poste de commandement avancé est prêt à être activé dans les locaux de la brigade de Roissy, en liaison avec le PC opérationnel du Bourget. Un dispositif qui doit aussi fonctionner de concert avec les services de sécurité mobilisés par les délégations elles-mêmes.
De leurs côtés, les hôtels ont également embauché des vigiles présents jour et nuit. « Nous sommes en postes 12 heures d’affilée, debout », confie l’un d’eux.
La zone hôtelière comprend pas moins de 23 hôtels répartis de part et d’autre de l’A 1, une grande partie étant situés le long de l’allée des Vergers.
