SÉCURITÉ
En cette période de fêtes de fin d’année où les cambriolages et les attaques de commerces connaissent généralement une recrudescence, ces gendarmes mobiles viennent renforcer leurs collègues départementaux et quadrillent le terrain pour lutter contre la délinquance “ordinaire” et aller au contact de la population, comme ici à Pontcharra.
Des gendarmes mobiles pour renforcer les effectifs de la gendarmerie départementale, ce n’est pas nouveau. Il s’agit même du cœur de leur métier, eux qui sont appelés à intervenir en toutes circonstances, au pied levé, partout en France et même à l’étranger lors d’opérations extérieures.
En Isère, 22 gendarmes mobiles à la caserne de Bourgoin-Jallieu et autant à celle de Pontcharra
Ainsi, depuis octobre 2016, 44 gendarmes mobiles sont basés de façon permanente dans le département de l’Isère, vingt-deux à la caserne de Bourgoin-Jallieu et autant à la caserne de Pontcharra.
Ces gendarmes mobiles, comme les CRS dans la police nationale, sont spécifiquement formés et équipés pour le maintien de l’ordre. Ils sont donc intervenus à de multiples reprises ces dernières semaines dans le cadre du mouvement des gilets jaunes pour prêter main-forte à leurs collègues gendarmes départementaux.
Cependant, leur action dépasse de loin la sécurisation des manifestations et, notamment en cette période de fêtes de fin d’année où les cambriolages et les attaques de commerces connaissent généralement une recrudescence, ils quadrillent aussi le terrain quotidiennement pour lutter contre la délinquance et aller au contact de la population afin de recueillir des renseignements.
Être présents et visibles sur le terrain pour rassurer les uns et dissuader les autres
« Nous sommes à la disposition du groupement de gendarmerie de l’Isère, même si nous pouvons ponctuellement être sollicités dans d’autres départements », indique le patron de ce peloton, le major Dara Chheng. « Mais ce détachement de surveillance et d’intervention ne doit pas seulement être considéré comme un renfort d’effectifs. C’est un véritable levier d’action dans la manœuvre de lutte contre toutes les formes d’insécurité », précise-t-il.
Ces gendarmes, qui résident à Pontcharra mais rayonnent sur tout le département de l’Isère, ne quittent jamais la caserne sans mettre dans le coffre de leur véhicule leur équipement spécifique (casque lourd, gilet pare-balles capable de résister aux projectiles d’armes de guerre, etc.) : « En cas d’attentat ou d’événement grave, nous devons être les premiers sur place et pouvoir agir de façon efficace immédiatement », explique son adjoint, l’adjudant-chef Laurent Clément.
Ainsi, de jour comme de nuit, ils patrouillent à pied ou en voiture, dans les centres-villes et sur les marchés, mais aussi dans les campagnes pour assurer une sécurisation optimale. Le but : être visibles pour rassurer les uns et dissuader les autres.
« À force, on finit par bien connaître le secteur, les commerçants, les habitants et aussi les jeunes à problème… », confirme l’adjudant-chef.
« Quand on s’aperçoit que notre présence sur le terrain, même armés comme nous le sommes et en uniforme de “mobiles”, sécurise les gens honnêtes et inquiète les autres, on estime que notre but est atteint ! », conclut-il.