Les gendarmes d’Eure-et-Loir sensibilisés aux cas de violences conjugales
Publié le 01/11/2019 à 08h00
Pénélope Cardon, substitut du procureur de Chartres en charge des affaires de violences conjugales, a rencontré les gendarmes pour les aider à traiter ces dossiers sensibles.
Les gendarmes d’Eure-et-Loir ont été confrontés à 435 victimes de violences intrafamiliales en 2019. Un chiffre noir qui ne prend pas en compte les victimes non déclarées.
« Il faut évaluer les besoins de protection »
Pénélope Cardon, substitut du procureur en charge des affaires de violences conjugales, a rencontré les gendarmes du département, le 24 octobre : « Je souhaite vous sensibiliser pour que vous portiez une attention particulière à ces dossiers. Il y a des comportements à éviter. Vous devez mieux apprécier les faits dénoncés et rapportés par la victime. Même si son témoignage n’est pas forcément clair. La démarche est difficile, il ne faut pas la refouler et lui rajouter des obstacles. »
Concrètement, une plainte, une main courante ou un signalement font l’objet de l’ouverture d’une procédure. Et le parquet veut être informé de ces procédures.
La magistrate a évoqué l’importance du certificat médical pour étayer les déclarations d’un plaignant et l’orienter vers l’unité médico-judiciaire. Mais aussi vers des associations qui pourront le conseiller et le rassurer.
La substitut du procureur a abordé d’autres points essentiels à la prise en charge de la victime : « Il faut évaluer les besoins de protection, de relogement, la prise en compte des enfants, l’impact financier… On doit tout savoir sur la situation, chercher des solutions et anticiper. »
Témoins
L’idée étant, par exemple, de permettre des connexions du dossier avec le juge des enfants.
Pour mieux caractériser les violences, des témoins peuvent être interrogés, que ce soit dans la sphère professionnelle, amicale, familiale et du voisinage.
Pénélope Cardon a précisé : « Vous avez, sur un logiciel, un listing de questions, très précis, pour vous aider à auditionner la victime. »
Témoins. Présentes, deux femmes, porte-parole de victimes, ont listé des améliorations souhaitées : un espace de confidentialité, être auditionné par une femme, des prises de photos le jour de la plainte et être informé de l’évolution de la procédure.
Thierry Delaunay
thierry.delaunay@centrefrance.com