Lyon : les gendarmes démantèlent un réseau international de trafic de drogue sur le darknet
Un réseau de trafic de drogue basé dans la région qui exporte aux Etats-Unis ou à Taiwan : c’est le dernier « gros coup » de la juridiction interrégionale spécialisée de Lyon, compétente en matière de criminalité organisée. Bilan : 5 arrestations dans la Loire et en Haute-Savoie.
Publié le 07/05/2021 à 16h48 • Mis à jour le 07/05/2021 à 19h49
De la drogue expédiée aux Etats-Unis ou en Australie contre paiement en crypto-monnaie : c’est bel et bien une PME familiale mais avec une clientèle internationale que les gendarmes spécialisés de la section de recherches (SR) lyonnaise ont fait « tomber ».
Le 27 avril 2021, une soixantaine de gendarmes de la SR de Lyon ainsi que des groupements de la Loire et de la Haute-Savoie sont intervenus pour interpeller deux femmes et trois hommes, appartenant à une même famille, dans la Loire et en Haute-Savoie.
Un laboratoire clandestin découvert
Un laboratoire clandestin de fabrication et de transformation de produits stupéfiants de synthèse a ainsi été découvert.
Les perquisitions ont permis aussi de saisir 28.000 euros en liquide, plus de 500.000 euros en diverses crypto-monnaies ainsi que 9,4 kilos et 3,5 litres de MDMA (NDLR : molécule de la famille des amphétamines), 22 kilos de produits précurseurs, 1,5 kilo de têtes de cannabis, 625 grammes de résine, 65 grammes de crack et 18.400 cachets d’ecstasy.
Trafic sur le « Darknet »
En juillet 2018, un profil suspect avait été repéré sur des réseaux internet cryptés, « à l’origine d’un nombre important de livraisons de stupéfiants en France mais également à l’étranger : Etats-Unis, Australie, Taïwan ».
Les enquêteurs perdent sa trace mais le retrouvent finalement début 2020 sur une messagerie chiffrée. La Juridiction interrégionale spécialisée de Lyon, compétente en matière de criminalité organisée, confie alors les investigations à des gendarmes spécialisés de la section de recherches (SR) lyonnaise.
Enquête internationale
En lien avec les douanes américaines et la police judiciaire helvète, ils découvrent que les commandes sont envoyées depuis la France ou la Suisse par des sociétés de livraison ou même par La Poste, selon le volume, le type de produits (MDMA, héroïne et cocaïne) et la nature du conditionnement. Certains de ces produits étaient conditionnés dans une centaine d’enveloppes prêtes à être expédiées, ajoute la gendarmerie.
À l’issue de leur présentation au magistrat instructeur, quatre des suspects ont été mis en examen, dont deux placés en détention provisoire et un sous contrôle judiciaire. Le dernier sera convoqué ultérieurement par le juge chargé de l’affaire. AFP/CC