Les gendarmeries, terre d’accueil du service national universel
S’il n’a rien à voir avec l’ancien service militaire qui plaçait la défense du pays en avant, le Service national universel vise à développer l’engagement citoyen. Exemple en ce moment chez les gendarmes de l’Oise.
Mis en ligne le 7/02/2022 à 16:09
par Pascal Mureau
Ils ont entre 15 et 17 ans. Ils vont découvrir la gendarmerie. Pour la bonne cause… Depuis ce lundi 7 février, 20 jeunes de l’Oise et du Val d’Oise (parmi lesquels 11 filles) sont accueillis à la caserne de Clermont. Revêtus de l’uniforme bleu des cadets, ils vont partager toute la semaine le quotidien mouvementé des gendarmes.
« Dans la vie courante, je me sens très citoyenne. J’aime aider les autres et le respect de la loi », explique Alexia, en terminale de bac pro boulangerie-pâtisserie à Breuil-le-Vert. Tandis que cet élève en électricité au lycée Paul-Langevin de Beauvais ne veut rien devenir d’autre « que gendarme dans un PSIG ou une brigade d’autoroute. »
Après un séjour de cohésion en juin dans un autre département, tous ces jeunes poursuivent au pas de charge leur service national universel (SNU), cette fois à domicile. Lancée en 2018, cette mesure phare du gouvernement se veut « un creuset républicain » et même une opportunité pour la cohésion nationale. Toutefois, la crise sanitaire avait contrarié le lancement du SNU et donc ses premières missions d’intérêt général, sorte de stage collectif visant à renforcer l’engagement, comme ici chez les gendarmes de Clermont.
Avant de devenir obligatoire en 2024, le SNU s’effectue sur la base du volontariat. Une quarantaine d’organisations et d’institutions (armée, associations dans des domaines très divers, etc.) proposaient 170 places dans les Hauts-de-France ; 120 ont été prises.
Dans les pas des gendarmes en mission
« Nous n’allons pas les exposer à des missions dangereuses. Mais ils pourront assister à des contrôles routiers ou encore à des constats de cambriolage », explique le colonel Vieillard-Baron, patron des gendarmes de l’Oise. « Le but est de les émerveiller pour plus tard avoir des gendarmes issus du département », songe encore David Grandemange, chef de l’État-major au groupement.
« Habituellement, les vacances, c’est regarder des séries », confesse cette lycéenne. Au contact des gendarmes, elle espère « découvrir le vrai visage de la société. »
« L’Éducation nationale travaille très étroitement avec la gendarmerie sur le harcèlement, la sécurité, l’école de la République », explique pour sa part le recteur Raphäel Muller. Le député LR Maxime Minot rappelle, lui, que le SNU « a fait l’objet d’un long débat à l’Assemblée car il s’agit d’un gros budget pour l’État. » Quant à la préfète Corinne Orzechowski, elle salue « une forme de courage car ce n’est pas forcément bien vu, quand on est jeune, de s’engager auprès des gendarmes. »
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Pour s’inscrire…
Le SNU comprend un séjour de cohésion, une mission d’intérêt général, puis une période d’engagement facultative de trois mois. Les prochains séjours de cohésion débuteront du 13 au 25 février 2022. Deux centres des Hauts-de-France accueilleront 200 volontaires picards et du Nord-Pas-de-Calais à Dunkerque et Maisnil-lès-Ruitz. Pour les prochains séjours, du 12 au 24 juin et du 3 au 15 juillet 2022, les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 mars.
Plus d’information sur le site du SNU.
Source : premium.courrier-picard.fr
Oise : les gendarmes de demain ont été accueillis à la brigade de Clermont
À LA UNE A NE PAS LOUPERCLERMONT
lundi 7 février 2022 14h02min Céline Sol Share Facebook Twitter
Ce lundi 7 février, 20 jeunes ont été accueillis à la gendarmerie de Clermont. Venus de tout le département, ils appartiennent à la première promotion du SNU, pour service national universel, et ont choisi d’effectuer le leur au sein de la gendarmerie.
Ce matin, ils ont pu échanger avec plusieurs personnalités de la vie départementale : la préfète Corinne Orzechowski, le député Maxime Minot, le Recteur Raphaël Müller et le colonel Tugdual Vieillard-Baron, qui commande le groupement de gendarmerie de l’Oise.
Ces 20 jeunes sont peut-être les gendarmes de demain. Et pour accompagner leur engagement à découvrir le milieu des forces de l’ordre, l’association des cadets de la gendarmerie nationale de l’Oise a mis les petits plats dans les grands : elle leur a financé des uniformes et prend en charge les sorties et autres périodes de cohésion notamment. Un travail mené de front entre l’association présidée par le Lieutenant-Colonel (RCDS – réserve citoyenne de défense et de sécurité) Guy Heringer et le Lieutenant-Colonel David Grandemange, qui dirige la formation au sein du groupement de gendarmerie de l’Oise.
Après les explications données au sein de leur établissement scolaire, ces jeunes de 16 à 18 ans ont passé 15 jours en internat afin de se familiariser avec le milieu de la gendarmerie. La deuxième phase est celle dite de missions d’intérêt général de 84 heures, durant lesquelles ils vont pourvoir par exemple être présents lors des cérémonies patriotiques, ou assurer la sécurité des courses cyclistes du CCNO, club nogentais. Ce temps est aussi entrecoupé de moments en brigades, toujours encadré par un militaire, afin de mieux appréhender le métier.
Bonne nouvelle pour les jeunes qui seraient intéressés pour la prochaine promotion : elle devrait accueillir non pas 20 jeunes, mais 30.