Les amis de Castelnaudary et Francis Falcou ont effectué un travail remarquable pour rédiger un petit livret historique des gendarmeries de Castelnaudary. Cet ouvrage retrace l’histoire de la gendarmerie chaurienne de 1791 au redéploiement de 2013. Voyage dans le temps garanti! Mais avant d’entamer ce voyage, comme tout historien qui se respecte, Francis Falcou est allé vérifier l’emplacement supposé d’une caserne. Une légende voulait qu’elle se trouve à l’angle de la rue du 143e régiment et de la place de la Liberté. Au bout de plusieurs recherches, rien n’a permis de corroborer ceci. C’est donc un voyage dans le factuel que nous offrent les amis de Castelnaudary. Si la «maréchaussée» est constituée sous le règne de François Ier au XVIe siècle, elle prend réellement le nom de gendarmerie nationale en 1791. C’est donc cette année-là que la brigade de gendarmerie s’installe, moyennant quelques travaux, dans les magasins des couvents des Carmes (actuellement entre les numéros 38 et 44 de la rue du 11 novembre).

D’abord constituée de six gendarmes, la brigade passe à sept gendarmes en 1814. Malgré les différents travaux, la Caserne étant en piteux état, la gendarmerie déménagera en 1829 à l’hôtel de la flèche (actuelle rue Riquet). En effet, le conseil général racheta l’hôtel pour 28 000 francs le 10 février 1829. Une installation de courte durée, puisque une seconde brigade de gendarmerie à pied a été affectée en 1845 à la Ville. Vétusté et seconde brigade font que la caserne va délaisser la route royale pour rejoindre pour 80 ans le centre-ville et le quai Maillé, en face de la place de la République (notre photo).

C’est en 1926, que les quinze gendarmes déménageront avenue Arnaud Vidal, dans un bâtiment prestigieux au fronton décoré par les armoiries de la Gendarmerie. En 1988, la caserne déclarée insalubre sera rasée pour former avec une extension de 1975 la caserne moderne que nous connaissons. Avec le passage de la ville en zone gendarmerie l’année dernière, la caserne avec ses 55 gendarmes devrait connaître une nouvelle page d’histoire avec la construction d’un bâtiment sur un terrain attenant à l’actuel casernement.