Des armes, cagoules et munitions découvertes à leur domicile.
Les faits remontent à une dizaine de jours. Ce 17 mars, vers 12h40, une voiture s’arrête brusquement devant le magasin Carrefour Contact, Grande Rue à La Barre-en-Ouche. Un homme, le visage dissimulé, en descend, pénêtre dans le supermarché et réclame le contenu de la caisse.
> Rappel des faits : La Barre-en-Ouche : le braqueur de la supérette repart bredouille après avoir tiré un coup de feu
Le gérant (qui est en compagnie d’une employée) ne s’en laisse pas compter : il tient tête au braqueur. Surpris, ce dernier tire alors un coup de feu en l’air histoire d’impressionner le commerçant. Puis, il rejoint son complice resté au volant et les deux malfaiteurs prennent la fuite. Bredouilles.
La voiture des braqueurs sert de fil conducteur
Les militaires de la brigade de recherches (BR) de Bernay se saisit de l’enquête, épaulés par leurs collègues de la compagnie. L’audition du gérant, de l’employée et l’enquête de voisinage leur permet de recueillir quelques éléments intéressants, notamment la description du véhicule.
Les investigations s’annoncent difficiles. Néanmoins, de fil en aiguille, les enquêteurs remontent jusqu’à ce véhicule suspect. Ils localisent le propriétaire qui est placé sous étroite surveillance. Un deuxième homme est identifié. La boucle est bouclée.
Mercredi, à 6 heures, heure légale, un important dispositif de gendarmerie est déployé autour des domiciles des deux suspects, à Verneuil-sur-Avre et à Saint-Lubin-des-Joncherets, une commune située dans le département de l’Eure-et-Loir. Les hommes du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG), habituellement chargé dela protection de la centrale nucléaire de Paluel, et du peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) de Bernay sont là, en renfort des gendarmes de Bernay et de Brionne.
En quelques secondes, simultanément, les portes volent en éclats et les deux malfaiteurs, âgés de 28 et 32 ans, sont interpellés au saut du lit.
Armes, cagoules et munitions découvertes à leur domicile
Parallèlement, des perquisitions sont menées dans les deux habitations et permettent de retrouver des armes (trois carabines, un fusil à canon scié, deux armes de poing et des munitions de tous calibres) ainsi que deux cagoules. Le pistolet 6,35 qui a été utilisé lors du braquage n’est pas retrouvé.
Les deux individus sont placés en garde à vue pour vol à main armée dans les locaux de la brigade de recherche. Lors de leur interrogatoire, ils nient les faits, malgré tous les éléments de preuve que leur opposent les enquêteurs.
Déférés devant le procureur de la République d’Evreux, les deux individus ont été jugés en comparution immédiate ce vendredi 31 mars et condamnés par le tribunal correctionnel à trois ans d’emprisonnement. Ils ont été écroués à l’issue de l’audience.