Les autres métiers des gendarmes
La gendarmerie recrute pour des fonctions méconnues. Spécialité de Vanessa Vaniet : l’immobilier.
Vanessa Vaniet et l’adjudant Xavier Mehl, chef du centre d’information et de recrutement de la gendarmerie de Picardie.
La gendarmerie ne se limite pas aux contrôles sur les routes ou la chasse aux délinquants. Pour que cette institution fonctionne, sachant qu’elle se doit d’être opérationnelle sept jours sur sept et 24 heures sur 24, elle a besoin d’effectifs qui travaillent dans l’ombre mais qui sont indispensables à son fonctionnement. C’est le cas du maréchal des logis chef Vanessa Vaniet, 36 ans. La jeune femme a beau travailler en uniforme, sa spécialité, ce sont les affaires immobilières. Depuis septembre 2012, elle est affectée à Amiens dans un service régional. Sa mission : s’assurer du logement des militaires opérationnels dans la région.
La jeune femme a de grandes responsabilités : il s’agit de gérer les 2 521 logements de fonction en Picardie. Il lui faut aussi veiller aux entrées et aux sorties des militaires dans les locaux, et gérer l’entretien des habitations. Sa tâche consiste également à trouver des logements aux gendarmes dans le parc privé quand il n’y a plus de places dans les casernes. Enfin, elle doit superviser la construction des nouvelles casernes quand le cas se présente.
« J’aime être au contact des gendarmes au quotidien, les aider. J’aime aussi pouvoir aller sur le terrain, ne pas être tout le temps derrière l’ordinateur. »
Vanessa Vaniet
Comment en vient-on à faire ce métier ? Dans la gendarmerie, il existe de multiples fonctions autres que celles du militaire connu de tous : administration, logistique et finances, restauration, etc. Vanessa Vaniet, après un baccalauréat et un cursus en DUT, a commencé comme gendarme adjoint volontaire en 2002. « Ensuite, je me suis documentée, et j’ai découvert le corps de soutien technique et administratif. Et cela m’a plu. J’aime être au contact des gendarmes au quotidien, les aider. J’aime aussi pouvoir aller sur le terrain, ne pas être tout le temps derrière l’ordinateur. » La trentenaire ne cache pas que la sécurité de l’emploi et le peu de contraintes horaires qu’exige sa fonction sont des critères importants pour elle. Quant à l’uniforme, il lui plaît : « Sinon, c’est sûr que je travaillerais dans le civil ! »
Les candidatures pour devenir sous-officier du corps de soutien technique et administratif sont ouvertes jusqu’au 17 juillet inclus. 222 postes sont ouverts en Picardie : 130 dans l’administration et gestion du personnel ; 20 dans la gestion logistique et financière : 35 dans les affaires immobilières ; 25 dans la restauration collective ; 10 dans le domaine des auto-engins blindés, et deux postes dans l’armurerie et la pyrotechnie.
Les conditions : il faut être français, avoir entre 17 et 35 ans, ne pas être privé de ses droits civiques, être titulaire du baccalauréat ou d’un diplôme ou d’un titre enregistré et classé au moins de niveau 4, et ne pas s’être présenté déjà trois fois au titre de la même spécialité.
« Les tests de sélections auront lieu début septembre. Ceux qui réussissent entreront en école début 2018 », explique l’adjudant Xavier Mehl, chef du centre d’information et de recrutement de la gendarmerie de Picardie.
Renseignements au 03 22 72 12 22 ; inscriptions sur www.lagendarmerierecrute.fr
