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Le - Les antédiluviens blindés de la gendarmerie (VBRG) prochainement mis à la casse

Les antédiluviens blindés de la gendarmerie (VBRG) prochainement mis à la casse

Le ministère de l’Intérieur devrait acquérir 90 véhicules blindés de maintien de l’ordre en 2022 pour la Gendarmerie nationale auprès de la société Soframe (groupe Lohr).

Michel Cabirol

Michel Cabirol

30 Oct 2021, 8:00

Nous allons changer nos véhicules blindés à roues (VBRG), qui étaient déjà vieux lorsque j'étais jeune, a expliqué le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Christian Rodriguez.
« Nous allons changer nos véhicules blindés à roues (VBRG), qui étaient déjà vieux lorsque j’étais jeune », a expliqué le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Christian Rodriguez. (Crédits : Gendarmerie)

Contemporains de la Renault 12, les antédiluviens VBRG de la gendarmerie, entrés en service en 1974, vont être enfin remplacés. Les moyens se débloquent. C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Intérieur, qui à l’issue d’une mise en concurrence lancée en décembre 2020 dans le cadre de la compétition « Véhicule blindé de maintien de l’ordre », va acquérir 90 véhicules blindés pour la Gendarmerie nationale. Et contrairement à toute attente, c’est la société Soframe (groupe Lohr), qui a finalement remporté le marché, avec le modèle Arive face à Arquus (Sherpa). Le marché a été notifié le 27 octobre. Un premier exemplaire sera commandé pour une livraison au 1er semestre 2022, les véhicules restants seront commandés dès validation de cette tête de série. La gendarmerie va pouvoir engager le renouvellement pluriannuel de son parc de véhicules de maintien de l’ordre. Il n’était que temps…

« Ces véhicules, de conception française, seront montés et assemblés en Alsace. La caisse y est également fabriquée à partir de tôles blindées produites en France », a expliqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué publié en fin de semaine.

Déjà produits à près de 1.800 exemplaires, ces véhicules remplaceront progressivement les véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG) et permettront aux forces de l’ordre de conduire des opérations de rétablissement de l’ordre dans des environnements dégradés, ainsi que des opérations sous le feu. « Cette commande s’inscrit dans la stratégie du maintien de l’ordre définie par le schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) publié en septembre 2020, qui prévoit l’acquisition de matériels nouveaux pour accompagner les adaptations nécessaires à la conduire des opérations de rétablissement de l’ordre », a expliqué le ministère.

Une commande très attendue

Lors d’une audition au Sénat le 13 octobre, le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Christian Rodriguez, avait pu enfin annoncer cette acquisition tant attendue. « En matière de capacités d’intervention, nous sommes très aidés par le plan de relance et le Beauvau de la sécurité – véhicules, hélicoptères, avec dix H160 à 20 millions d’euros pièces. Nous allons changer nos véhicules blindés à roues (VBRG), qui étaient déjà vieux lorsque j’étais jeune. La cible se situe à 90 unités », a-t-il annoncé alors aux sénateurs.

En outre, l’armée de terre va donner des véhicules de l’avant-blindé (VAB), qui seront basés en Outre-mer, essentiellement en Nouvelle-Calédonie. « Le fait de retrofiter des VAB, comme on l’a fait en Nouvelle-Calédonie, n’est pas inintéressant. Ce sont en effet des véhicules très polyvalents et adaptables. Les blindés qu’on a commandés seront plus adaptés à la Métropole, mais le sujet concerne également l’outre-mer. Je ne puis encore vous dire combien on en mettra, mais il n’y en aura pas moins qu’aujourd’hui », avait souligné le directeur général de la gendarmerie nationale.

5.500 véhicules commandés en 2022

Pour le patron de la gendarmerie, le budget 2022 est « un bon budget, notamment dans le domaine de la mobilité et des véhicules ». En 2022, la gendarmerie, qui compte un parc de 30.000 véhicules, devrait en commander 5 500. Un record. C’est beaucoup plus que les meilleures années comme l’a évoqué le général Christian Rodriguez : « Jusqu’à récemment, les grandes années, on pouvait avoir 3.000 nouveaux véhicules ». En revanche, l’envolée du prix des carburants a un impact sur le budget de la gendarmerie. L’enveloppe consacrée aux biocarburants augmente de 2 millions d’euros, l’entretien de 25 % environ. Pas question pour autant de laisser les véhicules au garage.

Michel Cabirol

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Source : www.latribune.fr

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