Isère
La Tour-du-Pin : l’enceinte de la brigade de gendarmerie recouverte de tags
Par V. W. – 12:18| mis à jour à 12:19
12 H 18 : Fabien Rajon, maire de La Tour-du-Pin, réagit aux dégradations subies par la brigade de gendarmerie de la ville : « Je condamne, sans la moindre réserve, ces dégradations inadmissibles visant nos gendarmes auxquels j’ai fait part, ce matin, de toute l’estime et du soutien de la population turripinoise. Alors que nos forces de l’ordre sont en première ligne pour faire respecter le confinement dans un contexte difficile, je souhaite me faire le porte-parole des habitants pour témoigner, à nos gendarmes turripinois, de toute notre gratitude et de notre profonde reconnaissance pour leur travail au service de l’intérêt général. Les services de la Ville sont intervenus ce matin, à mes côtés, pour enlever au plus vite ces tags, avec un nettoyeur haute pression. Par ailleurs, nous mettons à disposition des enquêteurs notre vidéosurveillance municipale, afin de concourir, je l’espère, à l’avancée rapide de l’enquête en cours. »
11 H 49 : Sur place dès ce matin, Dietlind Beaudoin, procureure de la République de Bourgoin-Jallieu, a précisé au Dauphiné libéré que la brigade de recherches de La Tour-du-Pin était saisie pour des faits de « dégradations de biens d’utilité publique en réunion » et « dégradations en réunion ». Les faits auraient été commis en seconde partie de nuit. Les enquêteurs vont notamment exploiter les images captées par la vidéoprotection de la commune mais l’enquête s’annonce difficile.
11 H 46 : Selon les informations du Dauphiné libéré, les auteurs de ces tags ont également pénétré dans l’enceinte de la brigade en escaladant la grille. Un véhicule sérigraphié a d’ailleurs lui aussi été tagué. Plusieurs voitures de particuliers stationnés à proximité de la gendarmerie ont également été dégradés.
9 H 15 : Réveil douloureux, ce dimanche 5 avril, pour les gendarmes de La Tour-du-Pin qui ont découvert que le mur d’enceinte de la brigade, rue Pierre-Vincendon, avait été recouvert de tags au cours de la nuit.
Tracés à la bombe rose ou jaune, les tags sont particulièrement explicites, faisant référence à ce jeune homme interpellé jeudi soir à deux pas de la brigade. Ce soir-là, appelés pour des feux de poubelles, les militaires étaient tombés dans un guet-apens : une dizaine de jeunes les avaient caillassés de pierres et de bouteilles en verre.A lire aussi
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L’un avait été interpellé et jugé le lendemain en comparution immédiate. Le tribunal l’avait alors condamné à 8 mois de prison dont quatre ferme. Le mandat de dépôt requis par le ministère public n’avait cependant pas été prononcé. Le jeune homme avait expliqué que le groupe avait agi ainsi car excédé d’être verbalisé dans le cadre du confinement.
Une enquête de gendarmerie a été ouverte et le procureur de la République de Bourgoin-Jallieu s’est rendu sur les lieux.