Le quotidien de la gendarmerie d’Avesnes filmé par les caméras de NT1
PUBLIÉ LE 17/01/2016
Durant un mois, un journaliste travaillant pour l’émission « Appels d’urgence », a posé sa caméra au sein de la compagnie de gendarmerie d’Avesnes-sur-Helpe. Il a suivi les militaires dans de nombreuses interventions et souhaite rendre compte de leur quotidien qui va bien au-delà de la simple fonction répressive. Le reportage sera diffusé prochainement sur la chaîne NT1.
Dans une pièce située au premier étage de la compagnie d’Avesnes, pile à côté du bureau du commandant Joël Kerleau, un curieux personnage a installé son matériel composé d’ordinateurs, d’appareils photos, de caméras et de micros. Son nom, Stéphane Ligeoix. Ce n’est pas un gendarme, mais bien un journaliste travaillant pour le compte de l’émission « Appels d’urgence », diffusée sur NT1.
Durant un mois, il s’est plongé au cœur de la vie de la compagnie. Dans le milieu, on appelle ça une immersion. « J’ai vécu avec les gendarmes, j’ai mangé avec eux, j’ai été avec eux sur les interventions de jour comme de nuit, pendant un mois complet, week-end compris », raconte le journaliste. Stéphane Ligeoix logeait dans un hôtel à proximité. Mais pourquoi avoir choisi l’Avesnois ? « L’émission recherchait un secteur avec une problématique transfrontalière, on les a rapprochés du groupement Nord qui a choisi la compagnie d’Avesnes », explique Joël Kerleau.
Trente-six heures sans dormir
Stéphane Ligeoix l’avoue sans ambages, il est arrivé avec beaucoup d’appréhension. «J’avais un peu peur de la campagne, peur qu’il ne se passe pas grand-chose… » Crainte oubliée dès les premiers jours car l’activité du mois de décembre a été plus que chargée. « Il y a même un moment où je n’ai pas dormi pendant 36 heures », se souvient Stéphane Ligeoix. Les traits tirés sur son visage en témoignent.
Les caméras de NT1 ont suivi l’affaire des cambriolages à Fourmies, les feux de voitures, ils étaient encore là lorsque les militaires ont interpellé les suspects chez eux. La chaîne était aussi présente sur les nombreux accidents de la route, dont certains ont été dramatiques. «D’ailleurs l’un des personnages du reportage, c’est la RN2. Les gens roulent très vite ici », glisse Stéphane Ligeoix.
Dimension sociale
Mais le journaliste prévient, l’accent ne sera pas mis sur le spectaculaire, avec des portes défoncées ou des interpellations musclées. « On veut rendre compte de ce que ressent un homme ou une femme gendarme. Il y a une réelle difficulté à exercer ce métier. On pense souvent qu’ils ne sont là que pour mettre des PV. Mais ils traitent aussi de la délinquance du quotidien, des violences intrafamiliales. J’ai vu une gendarme qui n’a pas pu retenir ses larmes lors d’une levée de corps à domicile. »
La dimension sociale est assumée, une bonne chose pour la gendarmerie. « C’est un métier complexe, souligne le commandant Kerleau. Les gens pourront s’en rendre compte mais cette fois en vrai, pas dans une fiction. »