Le premier bâtiment de la gendarmerie a été inauguré
Défense – Armée
Treize années après l’incendie qui avait ravagé l’ancienne gendarmerie, un premier bâtiment qui abrite les services administratifs et techniques a été livré cet été et a été inauguré officiellement samedi dernier, en fin de matinée. Une deuxième tranche de travaux est prévue pour la fin de l’année et permettra de loger les familles des huit gendarmes affectés à la sécurité civile des 8 000 habitants de leur secteur d’intervention.
L’ancien bâtiment portait beau avec son toit d’ardoises, à l’ombre de sa pinède, au point de faire l’objet d’une carte postale qui représentait au loin les attraits du village. Il avait cependant l’âge de ses artères, une inadaptation fonctionnelle : l’inconfort et la vétusté des logements des fonctionnaires. Ce qui avait poussé la municipalité d’alors et son maire Georges Mazars à acquérir un terrain adjacent au domaine pour, à la fois, construire des logements neufs et réadapter l’ancienne bâtisse aux exigences du service. La visite d’Alain Richard en janvier 1998, ministre de la Défense, permettait de lui faire constater la situation car la gendarmerie de Dourgne était l’une des trois seules gendarmeries du Tarn à être propriété de l’Etat. La situation conduisit au sinistre qui se produisit de nuit, début janvier 2002, et qui engendra sa démolition complète.
Dès lors s’engagea un opiniâtre combat des élus pour maintenir sur place ce service public de sécurité et obtenir sa reconstruction.
A l’occasion de la cérémonie de samedi, Michel Orcan, président du Sivom, témoignera de leurs efforts, allant même jusqu’à exprimer leur impatience par une manifestation publique en mars 2007, pour faire aboutir le projet. Il a remercié tous les acteurs de sa réalisation et particulièrement, à cette époque-là, le sous-préfet Troncy et la préfète du Tarn Josiane Chevalier, de l’aide qu’ils lui ont apporté, tout en s’excusant du harcèlement incessant qu’il a fait subir à leurs services. Cet acharnement des élus et de la population a fini par porter ses fruits. Ce qui a conduit Jean-Yves Chiaro, sous-préfet, qui concluait le moment des discours, à citer le vieil adage : «Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer !»