Paris : Le préfet de police déplore de n’avoir pas été prévenu d’une démonstration du GIGN le 14-juillet
INFO 20 MINUTES Selon nos informations, le préfet de police, Didier Lallement affirme ne pas avoir eu de contact avec le patron des gendarmes au sujet d’une démonstration du GIGN le 14-juillet à Paris
Thibaut Chevillard Publié le 26/06/21 à 14h13 — Mis à jour le 26/06/21 à 20h52
« Tout est faux de bout en bout. » Selon les informations de 20 Minutes, le préfet de police de Paris a peu apprécié de lire dans la presse qu’il s’était opposé à une démonstration du GIGN le 14-Juillet.
Une source proche du dossier nous explique que Didier Lallement a bien été étonné d’apprendre que l’unité d’élite de la gendarmerie devait participer à une simulation de libération d’otages à la Défense en marge du traditionnel défilé militaire. La capitale et les départements limitrophes sont en effet situés en zone police, et la police judiciaire parisienne dispose de sa propre unité d’intervention, la BRI.
Dans l’entourage du préfet, on confirme qu’il s’est opposé à la présence du GIGN à Paris, comme l’ont révélé cette semaine plusieurs sources au Canard enchaîné et à 20 Minutes. Il ne souhaitait pas que les gendarmes participent à cette démonstration. Il aurait préféré assister à un exercice mettant à l’honneur des membres de la BRI, épaulée par des agents du Raid – qui dépend de la direction générale de la police nationale.
Certes, les policiers de la BRI n’ont pas officiellement la qualification requise pour participer au type d’opération en hélicoptère qui avait été prévue. Mais leurs homologues du Raid, eux, l’ont, et auraient parfaitement pu participer à l’évacuation des otages dans une nacelle.
Pas de contact avec le patron des gendarmes
Surtout, toujours selon nos informations, Didier Lallement s’est étonné d’apprendre par la presse que le patron des gendarmes, le général Christian Rodriguez, lui aurait écrit pour évoquer cette affaire. « Il n’y a jamais eu de contact sur le sujet avec lui, tout s’est fait au niveau ministériel », confie un bon connaisseur de l’affaire. « Il n’a jamais reçu de lettre de sa part », assure une autre source.
Finalement, la place Beauvau a tranché et décidé d’annuler purement et simplement la démonstration des forces d’intervention. « A cause d’une guéguerre qui n’a pas lieu d’être et d’une polémique qu’ils ont créée, tout le monde est puni, déçu », souffle une source policière.
SOCIÉTÉ Paris : Le préfet de police s’oppose à une démonstration du GIGN le 14-Juillet