Seine-et-Marne. Le pilote de la gendarmerie cible désormais les chauffards sur toutes les routes
Un nouveau pilote est au volant du véhicule rapide d’intervention de la gendarmerie de Seine-et-Marne. Il cible les très grands excès de vitesse sur autoroutes, mais pas seulement.
Publié le 5 Juil 21 à 6:32 La République de Seine et Marne
Les conducteurs de Seine-et-Marne l’ont probablement déjà vue sur le bord de l’A4, de l’A5 ou de l’A6. Ils vont pouvoir la découvrir sur toutes les autres routes du département… Depuis quelques mois, un nouveau pilote est arrivé pour conduire la Mégane RS de la gendarmerie nationale. Ce véhicule rapide d’intervention (VRI) est une des armes de l’Escadron départemental de la sécurité routière (EDSR).
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Vitesse, go fast…
« Ma principale mission est de lutter contre les très grands excès de vitesse qui sont une des premières causes d’accidents, rappelle le maréchal des logis-chef Cyril. Je peux aussi être mobilisé face à des potentiels go fast (aller vite, en anglaise, technique utilisée par les trafiquants pour importer de la drogue en remontant des stupéfiants par voiture à grande vitesse, ndlr). »
Et son véhicule tient la comparaison avec les voitures les plus puissantes grâce à ses 250 chevaux sous le capot. Fin juin, le véhicule a d’ailleurs rattrapé une BMW série 1 qui était lancée à 222 km/h sur l’A6. « On l’a intercepté en éloignement, explique-t-il. Nous avons contrôlé sa vitesse depuis une aire et on l’a ensuite rattrapé pour le contrôle. »
Et d’ajouter : « A ces vitesses, le risque est conséquent : pour ceux qui sont dans la voiture car il n’y a pas le même temps de réaction, mais aussi pour les autres usagers de la route qui peuvent faire un écart ou ne pas savoir comment réagir. » Le conducteur, un jeune permis qui devait rouler à 110 km/h, a fait l’objet d’une suspension de permis de 6 mois.
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Les véhicules maquillés dans le viseur
Mais les très grands excès de vitesse ne sont pas seulement réalisés sur autoroute… et la gendarmerie de Seine-et-Marne adapte donc sa réponse. « Je vais aussi réaliser des contrôles sur la RN 4 et plus largement sur l’ensemble du réseau secondaire, prévient le maréchal des logis-chef Cyril. On constate parfois des conducteurs qui roulent à 150 ou 160 km/h sur des départementales : là encore, il y a danger. »
Les routes ciblées seront celles où il y a eu des accidents, ou si des problématiques de vitesse ont été remontées par des riverains. Mais la vitesse n’est pas la seule infraction dans le viseur de l’EDSR. Ainsi, le maréchal des logis-chef Cyril – outre sa spécialité de conduite du véhicule rapide d’intervention – possède une autre spécificité.
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la détection de véhicules maquillés. « Ce sont des voitures volées qui, grâce à des documents récupérés sur des voitures vouées à la destruction, sont remises sur le marché, décrypte-t-il. On contrôle les numéros de série, afin de repérer par exemple des modifications réalisées dans des garages clandestins. »
Au-delà de la sécurité routière, l’EDSR veut également élargir ses actions à la sécurité des mobilités. « Chaque contrôle fait l’objet d’une curiosité, d’un approfondissement pour découvrir, potentiellement, d’autres infractions », dévoile le commandant de l’EDSR.
Mais avec la période estivale et la sortie du confinement, les militaires vont redoubler d’attention. « L’été dernier, en zone gendarmerie, nous avons recensé 13 morts sur les mois de juillet et août, rappelle-t-il. Nous serons présents tout l’été pour éviter les tragédies de l’an passé. »
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