Le numéro 3 de la gendarmerie débarqué
Le général Bertrand Soubelet avait exprimé de fortes réserves sur la politique pénale du gouvernement. Le général Michel Pattin le remplace.
Le Point.fr – Publié le
Le général Bertrand Soubelet, numéro 3 de la gendarmerie, qui avait exprimé de fortes réserves sur la politique pénale du gouvernement, a été remplacé à ce poste, mercredi en conseil des ministres.
Selon le compte rendu du Conseil, sur proposition du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, le général Michel Pattin a été nommé directeur des opérations et de l’emploi à la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), où il sera numéro 3. Il succède à Bertrand Soubelet qui, le 18 décembre 2013, avait exprimé de fortes réserves sur la politique pénale face aux délinquants, relevant notamment le nombre de remises en liberté.
Ses propos, tenus devant la commission de « lutte contre l’insécurité » présidée par le député socialiste Jean-Pierre Blazy et révélés le 6 janvier par l’AFP, avaient surpris. Il s’était attiré les foudres de sa hiérarchie et du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, mais avait gagné la sympathie de nombreux gendarmes de base saluant, sur les réseaux sociaux, le « général courage ». Denis Favier, le DGGN, avait dû diffuser en février, via Twitter, une mise au point afin de calmer les esprits, expliquant que « l’intention du général Soubelet n’était pas de mettre en cause la politique pénale ni de critiquer l’institution judiciaire, mais de souligner les difficultés rencontrées au quotidien par les unités dans la lutte contre la délinquance ». Le général Soubelet, a-t-on appris mercredi à Beauvau, doit prendre le commandement de la gendarmerie Outremer, un poste qualifié de « prestigieux » et « de confiance ».
Toujours selon le compte rendu du Conseil, et sur proposition du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, David Skuli, qui était le directeur de cabinet du directeur général de la police nationale (DGPN) depuis 2012, a été nommé directeur central de la police aux frontières (PAF) à la tête de quelque 10 000 policiers en charge de la surveillance des frontières et de l’immigration. Il y remplace Frédéric Perrin qui est élevé au rang d’inspecteur général de la police nationale, l’un des plus hauts grades. M. Perrin avait été nommé à la PAF en 2009. C’est un proche de l’ancien DGPN Frédéric Péchenard, un homme de confiance de l’ancien président Nicolas Sarkozy limogé à l’arrivée de la gauche au pouvoir. M. Perrin était, selon des sources policières, l’un des rares policiers réputés « sarkozystes » à être resté à son poste.
Un cadre de la gendarmerie remplacé après ses réserves sur la politique pénale
En décembre 2013, le général Bertrand Soubelet avait exprimé de fortes réserves sur la politique pénale du gouvernement.
Il succède à Bertrand Soubelet qui, le 18 décembre 2013, avait exprimé de fortes réserves sur la politique pénale face aux délinquants, relevant notamment le nombre de remises en liberté.
Michel Perrin avait été nommé à la Police aux frontières (PAF) en 2009. C’est un proche de l’ancien DGPN Frédéric Péchenard, un homme de confiance de l’ancien président Nicolas Sarkozy limogé à l’arrivée de la gauche au pouvoir. Michel Perrin était, selon des sources policières, l’un des rares policiers réputés « sarkozystes » à être resté à son poste.
Ses propos, tenus devant la commission de « lutte contre l’insécurité » présidée par le député socialiste Jean-Pierre Blazy avaient surpris. Il s’était attiré les foudres de sa hiérarchie et du ministre de l’Intérieur Manuel Valls mais avait gagné la sympathie de nombreux gendarmes de base saluant, sur les réseaux sociaux, le « général courage ».
Denis Favier, le DGGN, avait dû diffuser en février, via Twitter, une mise au point afin de calmer les esprits, expliquant que « l’intention du général Soubelet n’était pas de mettre en cause la politique pénale ni de critiquer l’institution judiciaire, mais de souligner les difficultés rencontrées au quotidien par les unités dans la lutte contre la délinquance ».
« De la censure » pour l’UMP
Le général Soubelet, a-t-on appris mercredi à Beauvau, doit prendre le commandement de la gendarmerie d’Outremer, un poste qualifié de « prestigieux » et « de confiance ».
Vice-président de la commission parlementaire devant laquelle le général s’était exprimé, le député UMP de Paris Philippe Goujon a déclaré « se poser la question de (son propre) maintien » au sein de cette instance. « On a censuré un général qui a dit la vérité, c’est de la censure! » a-t-il tonné. « On entrave le travail d’information des parlementaires », a-t-il ajouté, en raillant par ailleurs le « placard » du général Soubelet.
Dans un tweet, le député UMP des Alpes-Maritimes a lui affirmé après ce remplacement que « les socialistes n’aiment pas la vérité ».
Il avait critiqué la politique pénale : le n°3 de la gendarmerie expédié en Outremer
Le général Bertrand Soubelet, n°3 de la gendarmerie, qui avait exprimé de fortes réserves sur la politique pénale du gouvernement, a été remplacé à ce poste, mercredi en Conseil des ministres
Il succède à Bertrand Soubelet qui, le 18 décembre 2013, avait exprimé de fortes réserves sur la politique pénale face aux délinquants, relevant notamment le nombre de remises en liberté.
Ses propos, tenus devant la commission de «lutte contre l’insécurité» présidée par le député socialiste Jean-Pierre Blazy et révélés le 6 janvier par l’AFP, avaient surpris. Il s’était attiré les foudres de sa hiérarchie et du ministre de l’Intérieur Manuel Valls mais avait gagné la sympathie de nombreux gendarmes de base saluant, sur les réseaux sociaux, le «général courage».
Denis Favier, le DGGN, avait dû diffuser en février, via Twitter, une mise au point afin de calmer les esprits, expliquant que «l’intention du général Soubelet n’était pas de mettre en cause la politique pénale ni de critiquer l’institution judiciaire, mais de souligner les difficultés rencontrées au quotidien par les unités dans la lutte contre la délinquance».
Le général Soubelet, a-t-on appris mercredi à Beauvau, doit prendre le commandement de la gendarmerie Outremer, un poste qualifié de «prestigieux» et «de confiance».