Le maire avait pris de l’avance sur l’hommage
Publié le 06/03/2020 à 06:25 |Mis à jour le 06/03/2020 à 08:58
© (Photo archives, Laurence Samit)
L’organisation de la cérémonie le 11 mars, à 11 h, devant le monument aux morts, à l’initiative de la préfecture de la Vienne, a été confirmée par le maire de Château-Larcher, Francis Gargouil. « À l’origine, c’est une initiative du président de la République qui souhaite instituer une journée d’hommage aux victimes du terrorisme. La nouvelle préfète a choisi Château-Larcher en raison de la mort de Chloé Boissinot. La manifestation a été faite en accord avec la famille. » On attend une centaine de personnes, députés, sénateurs, élus et des porte-drapeaux. Thierry Prungnaud y participera également. Habitant de Château-Larcher, cet ancien membre du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) s’était illustré dans l’assaut contre les preneurs d’otages du vol n° 8969 Air France à Marignane, près de Marseille, le 26 décembre 1994. Deuxième gendarme à entrer dans l’avion pour libérer les otages, il avait été grièvement blessé.
Ce rendez-vous confortera officiellement la décision du maire d’installer, le 11 novembre 2017, une plaque sur le monument aux morts de la commune en mémoire de Chloé Boissinot. À l’époque, il avait affronté les critiques de personnes estimant que la plaque n’avait pas sa place sur ce monument. « Mais mourir face à un commando armé de kalachnikovs, qui sont des armes de guerre, mérite qu’on fasse évoluer la loi », avait-il expliqué à La Nouvelle République/Centre Presse. Il avait vu juste. Chloé Boissinot, l’enfant du pays, avait été tuée lors de la fusillade survenue le 13 novembre 2015, vers 21 h 25, rue Alibert, dans le Xe arrondissement. Elle dînait avec son ami au restaurant asiatique Le Petit Cambodge lorsque les terroristes avaient ouvert le feu.
