AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Le général Guimbert, nouveau patron des gendarmes
En présence des commandants des groupements et des Sections de recherches de la région, le général de corps d’armée Philippe Guimbert (à gauche sur la deuxième photo) a été officiellement installé lors d’une cérémonie présidée par le préfet de région, Stéphane Bouillon. Photos Le DL/V.W.
Hier matin, dans la cour d’honneur de la caserne de Sathonay-Camp (Rhône), siège de la région de gendarmerie, le général de corps d’armée Philippe Guimbert a été officiellement installé à la tête des 12 700 gendarmes et personnel civils d’Auvergne-Rhône-Alpes, assurant la sécurité de 60 % de la population de ce vaste territoire. Une cérémonie présidée par Stéphane Bouillon, préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes. De nombreuses autorités militaires étaient présentes, dont les colonels Guillaume et Marzin, respectivement à la tête des groupements de l’Ain et de l’Isère, ou encore le colonel Plunian, commandant de la Section de recherches de Grenoble, mais également judiciaires dont le procureur général de Grenoble, Jacques Dallest. Dans les rangs des motards, l’Isère était également représentée avec des gendarmes du peloton motorisé de La Verpillière.
Tout juste installé, celui qui succède au général Christian Dupouy, qui lui, a rejoint la capitale, a dressé un tableau de la délinquance à l’échelle régionale, se disant prêt à relever “des défis sécuritaires importants et nombreux comme la criminalité organisée ou la radicalisation, avec des commandants de groupements et de SR de qualité, en permanence à la manœuvre”.
Pour y parvenir, le général a souligné l’importance qu’il accorde au contact avec le terrain, rappelant les nombreuses initiatives menées en la matière comme les brigades de contact. « Je veux des gendarmes proches de la population car le contact est l’essence de notre métier, notre ADN. C’est par cette relation que tout procède, c’est informer, rassurer, sécuriser ». Et s’il fait de la proximité physique l’une de ses priorités, le nouveau patron des gendarmes Auvergne-Rhône-Alpes insiste également sur le numérique, la nécessaire présence de la gendarmerie sur les réseaux sociaux, canal d’information. Deux vecteurs pour “prendre en compte les hyperconnectés tout comme les personnes isolées” afin de “co-construire de la sécurité au quotidien”.
Car le terrain, ce Saint-Cyrien breveté, Vosgien de naissance, le connaît pour avoir commandé tant dans la mobile que dans la départementale (escadron de Bordeaux-Bouliac, compagnie de Draguignan, groupement de la Sarthe) tout en alternant avec des missions à l’étranger (Berlin, Rome, Canada). Et depuis 2015, le général était conseiller pour la communication du directeur général de la gendarmerie nationale et chef du SIRPAG, service d’informations et de relations publiques des armées gendarmerie.
Et pour mieux appréhender ce nouveau territoire, le général a exprimé sa volonté de rencontrer les unités car “il importe plus que jamais d’être attentif à l’humain”.