Le déménagement des gendarmes dans les cartons
Publié le 07/02/2019 à 04:55 | Mis à jour le 07/02/2019 à 04:55
Les murs de la future gendarmerie sont montés, les bâtiments sont hors d’eau, le gros œuvre est terminé. « Nous en sommes au second œuvre. L’ensemble de l’opération devrait être livré à l’été 2019, vraisemblablement en septembre », indiquent Éric Moreau et Gilles le Cunff, respectivement vice-président (voirie et immobilier) et directeur de l’Aménagement de la communauté de communes Loches Sud Touraine (LST).
La construction de la nouvelle gendarmerie, à Vauchignard, est une opération conjointe entre LST, Val Touraine Habitat, et le ministère de l’Intérieur.
L’intercommunalité se charge de la construction de la partie administrative, le bailleur social des 39 logements pour les militaires. « C’est un chantier qui a été long a démarré. Il a fallu des échanges de terrains avec les propriétaires, adapté le projet au terrain en pente. On y travaille depuis 2013 », précise Éric Moreau.
Les attentats terroristes de 2015 ont eu pour conséquence indirecte de faire évoluer le projet architectural au niveau de la sécurité. Une caserne, avec son matériel, ses garages, ses locaux sécurisés notamment pour l’armement, les cellules, est loin d’être une construction ordinaire. « Nous avons un document de 250 pages avec des contraintes à respecter. Mais une fois que tout est validé par la gendarmerie, c’est un chantier qui avance sans surprise. C’est plutôt agréable », apprécie Gilles le Cunff.
Opération blancheDepuis le 1er janvier de cette année, Loches Sud Touraine a la compétence « gendarmerie ». Elle reprend à son compte les casernes qui étaient alors des biens immobiliers financés par des communes ou des syndicats de communes.
A Loches, les gendarmes vont être locataires, à la fois de Val Touraine Habitat pour les logements, et de Loches sud Touraine pour la caserne. « Le loyer de la construction de la caserne est calculé sur le coût de la construction, précise Éric Moreau. En dix ans, cela revient à une opération blanche ».
Pourquoi une collectivité locale finance-t-elle un tel chantier plutôt que l’État ? « C’est une bonne question qui peut se poser, admet Éric Moreau. L’État n’a pas réinvesti dans les gendarmeries depuis au moins les années 70. Est-ce le rôle d’une collectivité de construire ? Il y a toujours eu une gendarmerie à Loches. Pour les autres communes, c’est un moyen d’être sûr que la gendarmerie reste présente en milieu rural. Cela maintient un service public quand beaucoup d’autres ont fermé ».