Publié le 05 février 2020 à 17h53 Modifié le 05 février 2020 à 17h54
Vannes : le conducteur ivre casse un doigt à un gendarme
A la barre du tribunal, cet ancien chef d’entreprise (sa société a été liquidée), âgé de 44 ans et demeurant à Plaudren, est en pleurs. « Aujourd’hui j’ai tout perdu : mon emploi, mon permis, ma voiture et mon logement. J’ai entamé des soins, car j’ai des problèmes d’alcool depuis que mon entreprise a été placée en redressement judiciaire. » C’est en effet l’alcool qui est à l’origine de sa venue au tribunal : le 22 septembre dernier en fin d’après-midi, rue du Calvaire à Monterblanc, le prévenu a perdu le contrôle de sa voiture et est allé tout droit au fossé. Les gendarmes ont constaté qu’il roulait sans son permis suspendu en juin et avec une alcoolémie de 1,56 g/l. Son véhicule a été immobilisé sur place. Mais quelques heures plus tard, les forces de l’ordre étaient de nouveau appelées car l’automobile se trouvait arrêtée au milieu de la chaussée dans un autre endroit, avec le même conducteur endormi au volant.
« Quand on a réussi le réveiller, il est devenu arrogant et a refusé de nous donner ses papiers d’identité. Il voulait rentrer à pied chez lui, avant de se rebeller violemment. Il nous a fallu appeler des renforts », témoigne un gendarme qui a eu un doigt brisé et n’a pu travailler durant deux mois et demi. « Le prévenu a perdu pied avec la réalité ce jour-là. Il a vraiment besoin de soins », lance le ministère public. « Ce jour-là, j’ai en fait voulu décompresser pour oublier tous mes soucis, en allant jouer au foot avec des copains. Mais la troisième mi-temps a été très arrosée. J’étais tellement ivre que je ne me rappelle pas de ces faits de rébellion sur ce gendarme », répond le prévenu.
Le tribunal décide de condamner le coupable à trois mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve durant deux ans, avec obligation de soins et d’effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Son permis est annulé et il doit payer une amende de 150 €. Enfin il doit indemniser le gendarme à hauteur de 1 500 € pour son préjudice.