Le 23 mars 2020 -Il y a deux an tombait Arnaud Beltrame: hommage à un héros
Gendarmerie nationale
[HOMMAGE] Deux ans déjà, n’oublions pas.
Le 23 mars 2018, le colonel Arnaud Beltrame perdait la vie dans l’attentat terroriste de Trèbes (11).
Ce soir à 21h, un reportage lui est consacré sur la chaîne CANAL+
Source : www.facebook.com
L’AAMFG SE SOUVIENT :
Le 23 mars 2019 – Il y a un an tombait Arnaud Beltrame: hommage à un héros
Par Bertrand Sartorius Publié le 22/03/2019 à 13:02
FIGAROVOX/TRIBUNE – Arnaud Beltrame est mort il y a un an, à Trèbes, face à un terroriste islamiste, en échangeant sa vie avec celle d’une jeune femme. Le père Bertrand Sartorius lui rend un vibrant hommage et rappelle l’importance de la foi chrétienne dans son geste.
Le père Bertrand Sartorius est aumônier en chef adjoint de gendarmerie à l’aumônerie militaire catholique.
Le 23 mars 2018, un terroriste islamiste se lance dans une course meurtrière à travers la ville de Trèbes (Aude), avant de se retrancher dans l’hypermarché Super U aux portes de la ville. Un lieutenant-colonel de gendarmerie, arrivé parmi les premiers sur place, s’offre en échange d’une jeune femme prise en otage. Quelques heures plus tard, alors que l’assaut est donné, il est retrouvé agonisant aux pieds du terroriste abattu. Malgré les soins qui lui seront prodigués, il mourra au petit matin suivant. Ce lieutenant-colonel s’appelait Arnaud Beltrame.
Cette mort a un retentissement extraordinaire à travers la France et le monde entier. L’opinion nationale et internationale s’enflamme à l’annonce de ce geste héroïque. Les plus hautes autorités de la République Française, les principaux dirigeants du monde entier (Donald Trump, le Pape) lui rendent hommage. Les obsèques religieuses sont célébrées quelques jours plus tard, à la veille des solennités pascales. Un témoin se souvient: «Ce Jeudi saint 29 mars 2018 à 11h, la cérémonie des funérailles dans la cathédrale saint Michel de Carcassonne était impressionnante. Deux évêques, deux ministres d’État, et un héros national…»
Un an après, alors que la fièvre médiatique retombe, la mémoire s’installe: 200 villes ont honoré la mémoire du héros, par exemple en lui dédiant une rue, une place, un square. A la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN), une grande fresque orne le mur d’enceinte.
La promotion sortante des Élèves Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) le choisit comme parrain de promotion. Et six livres ont été écrits, qui s’interrogent sur les origines d’Arnaud, son chemin humain, intellectuel et spirituel et, in fine, sur le sens profond de cet acte fatal posé dans le Super U. Les amis d’Arnaud, ses anciens camarades de promotion, ceux qui l’ont connu dans les diverses étapes de sa vie militaire n’ont bien souvent pas été surpris de l’attitude d’Arnaud dans cette tragique circonstance.
On évoque sa très probable indignation chevaleresque de l’homme devant une femme menacée. On imagine aussi très bien qu’il ait estimé – sans nul doute à juste titre – être apte à négocier avec le terroriste, le neutraliser, ou offrir une occasion d’intervention favorable aux hommes du GIGN, plus que la jeune otage dont il prenait la place.
Essayons toutefois d’analyser plus loin le geste: Arnaud se livre au terroriste, allant jusqu’à lui abandonner son arme de service – qui sera retournée contre lui – en échange de la liberté de la jeune caissière. À cet instant, il n’abandonne pas tout espoir de survie, sans doute espère-t-il neutraliser le terroriste, soit en le convainquant de se rendre, soit en l’affrontant à mains nues, soit en favorisant l’intervention des hommes du GIGN ; nous ne saurons jamais son plan, s’il en avait un. En tout cas, sa démarche est très différente d’un Maximilien Kolbe qui se laisse enfermer dans le bunker de la mort sans espoir aucun d’en réchapper. Il n’en reste pas moins que ce geste va bien au-delà de ce qu’on aurait pu attendre de tout membre des forces de l’ordre. Un gendarme ou un policier risque certes parfois sa vie en intervention, mais jusqu’à un certain point. Et se placer librement en situation de vulnérabilité extrême devant un terroriste se situe certainement au-delà de ce point. Le ressort ultime du comportement d’Arnaud ne peut donc se trouver dans sa formation de gendarme. Il faut aller chercher plus profondément les moteurs de son action.
Or, force est de constater que, dans les mois qui précèdent sa mort, Arnaud avait parcouru un chemin spirituel considérable, en compagnie (sous l’influence?) de sa fiancée Marielle et sous le regard du père Jean-Baptiste qui les préparait tous les deux au mariage.
Sa redécouverte de la foi chrétienne, qui datait d’une dizaine d’années environ, s’était faite progressivement et n’était certes pas exempte de contradictions. Cependant, sa déclaration d’intention, rédigée en vue de la célébration de son mariage prévue le 9 juin suivant, ne laisse aucun doute quant à la force de sa conviction chrétienne à cette période. Sans doute la parole du Christ «Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis» a-t-elle résonné très fort en lui ce 23 mars.
Laissons pour finir la parole au Général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN): «Se mettre entre les mains d’un terroriste voulant tuer n’est évidemment dans aucun texte de procédure interne et ne le sera jamais. Les procédures sont faites pour permettre l’efficacité des interventions tout en veillant à la sécurité des militaires. Mais un gendarme prête serment, celui de servir la population, y compris, parfois, s’il le faut, au péril de sa propre vie. Arnaud Beltrame n’a pas appliqué des procédures ; il a fait mieux: il a respecté son serment. Et ce faisant, il a sauvé une vie, sans doute même plusieurs». (Préface à Jacques Duplessy et Benoît Leprince, Arnaud Beltrame. Le héros dont la France avait besoin, Paris, Editions de l’Observatoire, 2018, p. 12).
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C’est avec une grande émotion que chacun s’est investi et que chacun a rendu hommage au Lieutenant-Colonel Arnaud BELTRAME aux quatre coins de la France pour répondre à l’appel de l’AAMFG qui en signe de reconnaissance et de soutien avait demandé de déposer une rose devant les brigades de gendarmerie.
Les différents témoignages ont été chargés d’émotion, que les gestes soient anonymes devant des brigades isolées symbole de la présence de l’institution ou qu’ils aient été réalisés à l’occasion d’une cérémonie comme à Rennes.
Un grand merci à tous.
Album photo ici
Rennes. L’hommage des familles au gendarme tué dans la prise d’otages
Le général Alain Pidoux (au centre) avec Virginie Rodriguez, présidente de l’Association d’aide aux membres et familles de la gendarmerie (AAMFG). | Ouest-France
Les familles de gendarmes se sont rassemblées ce samedi, à Rennes, pour rendre hommage à Arnaud Beltrame, l’officier tué lors de la prise d’otages à Trèbes (Aude). Il avait des attaches dans le Morbihan.
Une cérémonie toute simple, dans la cour de l’imposante caserne Marguerite, dans le centre-ville de Rennes. Ce samedi, à 17 h, des dizaines de familles de gendarmes sont venues se recueillir, une rose blanche à la main, pour rendre hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.
La cérémonie a rassemblé familles, gendarmes d’active et réservistes. | Ouest-France
Un acte héroïque
La nuit précédente, il a succombé à ses blessures, après s’être proposé comme otage volontaire lors de l’attaque terroriste du Super U de Trèbes, près de Carcassonne (Aude). Un acte héroïque, qui ne laisse personne indifférent. Surtout pas l’Association d’aide aux membres et familles de la gendarmerie (AAMFG).
« Ça aurait pu être notre mari, notre frère »
Sa présidente pour le Grand-Ouest, Virginie Rodriguez, a proposé spontanément de se rassembler. « Ce drame nous a tous touchés, ça aurait pu être notre mari, notre frère,explique-t-elle. À travers ce petit geste, nous voulons lui dire merci. Et peut-être donner l’envie aux citoyens de faire de même. »
« Une rose pour un merci », c’était le message de cet hommage spontané. | Ouest-France
En présence du général Alain Pidoux
Au pied du drapeau tricolore en berne, des dizaines de militaires sont aussi là, gendarmes d’active et réservistes. Autour de leur chef, le général Alain Pidoux, commandant la région de gendarmerie Bretagne. Il a rappelé le parcours d’Arnaud Beltrame.
« Protéger la population »
« Par son geste héroïque et son sacrifice, en toute connaissance du danger auquel il s’exposait, il est allé au bout de son engagement de soldat et de gendarme, souligne le général Alain Pidoux. Son sacrifice nous rappelle la valeur de l’engagement qui est le nôtre au quotidien, pour protéger la population. »
Tristes et fiers à la fois
Se tournant vers les familles, il ajoute : « Nous sommes à la fois profondément tristes mais aussi fiers de notre camarade qui est allé jusqu’au sacrifice suprême. Il a mis en acte ses convictions profondes qu’on lui connaissait : servir. »
Hérault : des fleurs devant les gendarmeries pour le héros de Trèbes
Le geste est spontané : depuis samedi matin, des centaines d’anonymes viennent déposer des bouquets de fleurs devant les brigades de gendarmerie de l’Hérault, à la mémoire du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, cet officier de gendarmerie de 45 ans, froidement exécuté par le preneur d’otages terroriste, dans le Super U de Trèbes, dans l’Aude.
Des fleurs fraîches, notamment des roses, sont ainsi posées devant les grilles de la compagnie de Castelnau-le-Lez ou encore devant l’entrée de la brigade de Saint-Gély-du-Fesc. Mais, de nombreuses autres casernes de gendarmerie du département voient arriver des femmes et des hommes, accompagnés de leurs enfants pour rendre hommage au militaire, qui s’était substitué aux otages, avant d’être tué de deux balles et lardé de coups de couteau par le terroriste présumé, Radouane Lakdim, un Carcassonnais de 26 ans, abattu par le GIGN.
“Depuis hier matin, des anonymes déposent des bouquets de fleurs fraîches devant les grilles des gendarmeries de l’Hérault, mais également du Gard, de l’Aude, des Pyrénées-Orientales et de l’Aveyron, avec quelquefois le portrait du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, comme devant la brigade de Trèbes”, confirme ce dimanche la région de gendarmerie d’Occitanie, à Montpellier. Ainsi, des roses blanches ont été accrochées à l’entrée de la brigade de Marseillan.
Des fleurs devant la brigade de gendarmerie de Marseillan. Photo Métropolitain.
Message d’une association
De son côté, l’Association d’aide aux membres et familles de la Gendarmerie” -AAMFG- a lancé une action en hommage au lieutenant-colonel, marié, sans enfant, en demandant aux familles de déposer une rose devant la gendarmerie de Castelnau-le-Lez et les brigades alentour. “Le message est bien suivi”, se félicite Anne Martinez, déléguée régionale de l’AAMFG du Languedoc et du Roussillon.
Un hommage national sera rendu à Arnaud Beltrame, mort en héros, comme le Président de la République, Emmanuel Macron l’a annoncé, hier. La date n’a pas encore été fixée. Elle le sera demain.
Les autopsies des quatre victimes de l’attentat terroriste de Trèbes et de Carcassonne -l’officier de gendarmerie, 45 ans, un viticulteur, 60 ans, un retraité de 60 ans et le chef boucher du Super U, 50 ans- ont été réalisées hier à l’Institut médico-légal du CHU Lapeyronie, à Montpellier par cinq médecins légistes.
Ce dimanche matin, l’évêque de Carcassonne, Mgr Alain Planet a rendu un émouvant hommage aux quatre morts et aux 15 blessés, dont deux graves, lors de la messe, suivie par des centaine de fidèles.
Trois engins explosifs dans le Super U
L’enquête continue. Les policiers du SRPJ de Montpellier et de la sous-direction anti-terroriste -Sdat- ont découvert hier, trois engins explosifs de fabrication artisanale et un pistolet de calibre 7.65 chargé, dissimulés dans un coin du Super U, à Trèbes. Ils y avaient été cachés certainement par Radouane Lakdim, quand il a fait irruption dans le supermarché, vendredi vers 11h, après avoir tué le passager d’une voiture et blessé un CRS de la caserne 57 qui faisait son footing, près de la coté Ozanam, à Carcassone, où il vivait.
Chez lui, les enquêteurs ont également retrouvé un testament rédigé par le terroriste présumé, se revendiquant de Daech, État Islamique. Question : que comptait faire le preneur d’otages dans le Super U avec ces trois bombes artisanales ?..
Drapeaux en berne, fleurs, rue à son nom… Les hommages au gendarme Arnaud Beltrame se multiplient
Un hommage national sera rendu au lieutenant-colonel qui s’est substitué à une otage lors des attaques terroristes dans l’Aude.
franceinfo avec AFPFrance Télévisions
Mis à jour le 25/03/2018 | 12:11
publié le 25/03/2018 | 11:23
La France rend hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, dimanche 25 mars. Un peu partout dans le pays, des initiatives fleurissent pour célébrer le gendarme, mort après s’être offert au terroriste comme otage à la place d’une femme dans le supermarché de Trèbes (Aude). Des hommages sont aussi prévus pour les trois autres victimes des attaques terroristes dans l’Aude.
L’Elysée annonce un « hommage national »
A l’issue d’un conseil restreint de défense, l’Elysée a annoncé, samedi 24 mars que la France allait rendre un « hommage national » au lieutenant-colonel. Ce type d’hommage est décidé par le chef de l’Etat, qui prononce un éloge funèbre. Il est traditionnellement réservé aux militaires morts pour la France. Les cérémonies ont lieu, sauf exception, aux Invalides ou au Panthéon.
Arnaud Beltrame est « tombé en héros », a salué Emmanuel Macron, après l’annonce de la mort du gendarme. Il « mérite respect et admiration de la nation tout entière », a-t-il ajouté, dans un communiqué. La date de l’hommage national n’est pas encore connue.
Des drapeaux en berne
« Je m’incline devant le courage, le sens du sacrifice et l’exemplarité de cet officier qui a donné sa vie pour la liberté des otages, a tweeté Richard Lizurey, directeur général de la Gendarmerie nationale, samedi. L’ensemble des drapeaux et étendards de la gendarmerie sera mis en berne aujourd’hui. » Les drapeaux de l’Assemblée nationale sont eux aussi baissés.
Samedi, dans la soirée, le siège du ministère de l’Intérieur s’est illuminé en bleu-blanc-rouge en hommage au gendarme, a annoncé Gérard Collomb sur Twitter.
En Ardèche, des habitants veulent une rue à son nom
Un village d’Ardèche pourrait bientôt avoir une rue portant le nom d’Arnaud Beltrame. Le geste héroïque du militaire a ému les habitants du village de Plats, rapporte France Bleu Drôme Ardèche. Le souhait « est que le village soit le premier » à baptiser l’une de ses rues du nom d’Arnaud Beltrame, explique René Louis, un des habitants de cette commune de 843 habitants. Il espère que « cela donne des idées à d’autres villes, et même à de très grandes villes ».
« Ce qu’il a fait est héroïque », estime Gilles, un autre habitant. « Qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est l’acte qu’il a fait », assure-t-il. Pour Denis, adjoint au maire de Plats et dont le fils est en école de gendarmerie, il faut qu’il y ait dans la commune « des endroits en mémoire de toutes ces personnes qui font d’énormes efforts pour tous ces problèmes qu’il y a sur le territoire ».
Des fleurs devant des gendarmeries
Des fleurs et quelques mots. Devant les grilles de nombreuses gendarmeries de France, et d’abord celles de l’Aude, des inconnus sont venus déposer des bouquets de fleurs pour rendre hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.
« On nous offre rarement des fleurs, ça réchauffe le cœur. On est pourtant éloignés du lieu de l’attaque », confie le capitaine Mouly, de la compagnie de gendarmerie de Dinan (Côtes-d’Armor), au Télégramme. « Nous sommes très touchés par ces gestes qui ne font qu’accentuer notre fierté de vous servir… Merci », informe la gendarmerie de l’Orne sur sa page Facebook.Source : francetvinfo.fr
Des fleurs sur les grilles de la gendarmerie d’Argentan après l’attentat de Trèbes
Des hommages spontanés ont fleuri sur les grilles de la gendarmerie d’Argentan en hommage aux victimes de l’attentat de Trèbes, dont le lieutenant colonel Beltrame.
Publié le 27 Mar 18 à 15:24
Des familles de gendarmes et des anonymes, ont déposé spontanément des fleurs, des rameaux de buis sur les grilles de la gendarmerie, route de Paris, à Argentan.
Leur façon de rendre hommage aux victimes de l’attentat de Trèbes, le vendredi 23 mars 2018.
Et particulièrement au lieutenant colonel Arnaud Beltrame.
LIRE AUSSI : Attentat de Trèbes : « Il a donné sa vie pour moi », confie Julie, dernière otage du Super U
Mort en héros
Le militaire, qui avait pris la place d’une otage dans l’attaque du Super U, a succombé dans la nuit à ses blessures.
Au Quartier Lescot, où les drapeaux sont en berne, un hommage plus officiel est prévu cette semaine, à un moment qui restant à préciser.Maryline TroquetLe Journal de l’OrneSource : actu.fr
#TousGendarmes : les gendarmes honorés partout en France après les attaques de l’Aude
21h47, le 25 mars 2018
Aux quatre coins de l’Hexagone, des anonymes ont témoigné de leur compassion pour la gendarmerie, après la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame dans les attaques de l’Aude.
Fleurs, petits mots, dessin, messages de solidarité : partout en France, les gendarmerie ont vu affluer personnalités et anonymes venus rendre hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, mort sous les balles du tueur djihadiste de l’Aude après s’être substitué à une otage. « C’était important de venir ici pour saluer son courage, et bien évidemment son sacrifice », ont confié Cathy et Marie, qui ont déposé une rose blanche devant le groupement de gendarmerie de l’Aude, où s’était rendu dimanche le général Richard Lizurey, le patron des gendarmes.
Les enfants comme les motards. Devant les grilles, bouquets de roses, tulipes, jonquilles ou lys se sont accumulés. Il y a aussi des dessins d’enfants et des mots. Comme celui de Prescilia : « Ça fait tellement chaud au cœur ce qu’il a fait pour l’otage », a-t-elle écrit notamment. Une quinzaine de motards de la Fédération des motards en colère de l’Aude sont également venus, observant un moment de silence. « On n’est pas là pour parler des lois aujourd’hui mais pour rendre hommage au gendarme et aux autres victimes lâchement assassinées », a confié Jean-Louis Ferrand, président de l’association. Partout en France, les hommages se sont multipliés ce week-end. « Nous recevons un peu partout dans toutes les casernes du département des témoignages de sympathie », a souligné un officier des Côtes d’Armor.
À la gendarmerie de Carcassonne, les hommages affluaient ce week-end. ©AFPUn hommage à venir
dans le Morbihan. « Tout le monde ici est abattu, effondré. Un hommage sera rendu, nous fixerons les modalités la semaine prochaine », a indiqué Jean-Pierre Rivoal, maire de Trédion dans le Morbihan, une commune de 1.200 habitants où vit la mère d’Arnaud Beltrame. Selon un conseiller municipal, Jean-Pierre Raboteau, un ancien militaire, Arnaud Beltrame « avait une haute idée de son devoir, c’était quelqu’un de très droit, il était vraiment pris par ce métier ». « On avait discuté du fait qu’on pouvait être amené à sacrifier notre vie. Je lui avais dit ‘On a un chèque en blanc sur la vie’, il me disait que oui ». Dans le Morbihan, « beaucoup de gens sont venus déposer des fleurs sur le fronton des différentes casernes, notamment à Vannes et Lorient. Des particuliers ont abordé spontanément des gendarmes en patrouille pour leur témoigner leur sympathie », a déclaré le Colonel Frédéric Massip, commandant du groupement de gendarmerie de ce département.
Des croissants et des dons. Ailleurs, des gens sont venus porter des fleurs, des petits mots ou ont téléphoné. C’est le cas notamment à Albi dans le Tarn, Rosières-près-Troyes dans l’Aube, Hallennes-lez-Haubourdin dans le Nord, Creil dans l’Oise, Melun en Seine-et-Marne, Roissy, Vigny dans le Val-d’Oise ou encore Plougastel-Daoulas dans le Finistère. Samedi matin, dans les Yvelines, des personnes ont même apporté des croissants dans une brigade. D’autres « cherchaient à faire des dons à la gendarmerie », selon le porte-parole de la gendarmerie du département.
Mort d’Arnaud Beltrame : un hommage national mercredi aux Invalides
Le commandant Arnaud Beltrame est décédé dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 mars 2018 après avoir été poignardé par le terroriste ayant pris en otage plusieurs personnes dans un supermarché de Trèbes (Aude). Il avait auparavant exercé ses fonctions à Avranches (Manche).
– Nicolas ThomasLe 26 mars 2018 à 14:28
L’hommage national à Arnaud Beltrame, lieutenant-colonel tué lors de l’attaque terroriste commise vendredi 23 mars 2018 dans un supermarché de Trèbes (Aude), aura lieu ce mercredi 28 mars 2018 aux Invalides, à Paris.
L’hommage national rendu à Arnaud Beltrame, lieutenant-colonel tué lors de l’attaque terroristecommise vendredi 23 mars 2018 dans un supermarché de Trèbes (Aude), sera rendu mercredi 28 mars 2018 à partir de 11h30 aux Invalides à Paris.
Le président de la République Emmanuel Macron prononcera l’éloge funèbre. Sa famille et les familles des trois autres victimes de l’attaque seront présentes.
Poignardé à la gorge
Arnaud Beltrame avait échangé sa place avec celle d’un otage lors de l’attaque terroriste menée Radouane Lakdim. Il a touché par les balles du terroriste et est décédé après avoir été poignardé à la gorge. Arnaud Beltrame avait auparavant été commandant de la compagnie de gendarmerie d’Avranches (Manche), de 2010 à 2014, ville où les hommages se succèdent. L’attaque terroriste a fait cinq morts, dont celle de l’assaillant.
Arnaud Beltrame raconté par le prêtre qui le préparait au mariage
Le Figaro Aude BariétyUn «hommage national» pour Arnaud BeltrameLe père Jean-Baptiste, qui préparait Arnaud Beltrame et sa compagne au mariage, a pu donner au gendarme le sacrement des malades et la bénédiction apostolique à l’article de la mort. Il témoigne dans une lettre postée sur Facebook et sur le site du diocèse de Carcassonne et Narbonne.
© Emilio Morenatti/AP Devant le commissariat de Carcassonne, des fleurs ont été déposées samedi après l’annonce du décès du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.
Dans la nuit de vendredi à samedi, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, 45 ans, décédait des suites de ses blessures infligées par Radouane Lakdim. Le gendarme s’était substitué aux otages retenus dans le Super U de Trèbes par le terroriste. Son sacrifice a ému la France entière, et un hommage national lui sera rendu prochainement.
Sur Facebook et sur le site du diocèse, le père Jean-Baptiste, chanoine régulier de l’abbaye de Lagrasse, a posté un long message relatant sa relation avec le militaire, qu’il qualifie d’«officier chrétien héroïque». Après une première rencontre en 2016, Arnaud Beltrame et sa femme Marielle, tout juste mariés civilement, demandent au chanoine de les préparer au mariage religieux. La cérémonie devait avoir lieu le 9 juin prochain à Vannes dans le Morbihan.
Vendredi soir, le religieux a pu rejoindre le militaire à l’hôpital de Carcassonne pour lui donner le sacrement des malades et la bénédiction apostolique à l’article de la mort. Le père Jean-Baptiste raconte qu’il a obtenu qu’une médaille mariale soit fixée sur l’épaule du gendarme. Il précise qu’Arnaud Beltrame était alors «vivant mais inconscient», et qu’il n’a donc pas pu marier le blessé et sa compagne.
«Il me semble que seule sa foi peut expliquer la folie de ce sacrifice qui fait aujourd’hui l’admiration de tous. […] Il savait que, si sa vie commençait d’appartenir à Marielle, elle était aussi à Dieu, à la France, à ses frères en danger de mort. […] Arnaud n’aura jamais d’enfants charnels. Mais son héroïsme saisissant va susciter, je le crois, de nombreux imitateurs, prêts à au don d’eux-mêmes pour la France et sa joie chrétienne», conclut le prêtre.
● L’intégralité du témoignage du père Jean-Baptiste
ARNAUD BELTRAME: UN OFFICIER CHRÉTIEN HÉROÏQUE QUI A DONNÉ SA VIE POUR EN SAUVER D’AUTRES
C’est au hasard d’une rencontre lors d’une visite de notre abbaye, Monument Historique, que je fais connaissance avec le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame et Marielle, avec laquelle il vient de se marier civilement le 27 août 2016. Nous sympathisons très vite et ils m’ont demandé de les préparer au mariage religieux que je devais célébrer près de Vannes le 9 juin prochain. Nous avons donc passé de nombreuses heures à travailler les fondamentaux de la vie conjugale depuis près de 2 ans. Je venais de bénir leur maison le 16 décembre et nous finalisions leur dossier canonique de mariage. La très belle déclaration d’intention d’Arnaud m’est parvenue 4 jours avant sa mort héroïque.
Ce jeune couple venait régulièrement à l’abbaye participer aux messes, offices et aux enseignements, en particulier à un groupe de foyers, ND de Cana. Ils faisaient partie de l’équipe de Narbonne. Ils sont venus encore dimanche dernier.
Intelligent, sportif, volubile et entraînant, Arnaud parlait volontiers de sa conversion. Né dans une famille peu pratiquante, il a vécu une authentique conversion vers 2008, à près de 33 ans. Il reçoit la première communion et la confirmation après 2 ans de catéchuménat, en 2010.
Après un pèlerinage à Sainte-Anne-d’Auray en 2015, où il demande à la Vierge Marie de rencontrer la femme de sa vie, il se lie avec Marielle, dont la foi est profonde et discrète. Les fiançailles sont célébrées à l’abbaye bretonne de Timadeuc à Pâques 2016.
Passionné par la gendarmerie, il nourrit depuis toujours une passion pour la France, sa grandeur, son histoire, ses racines chrétiennes qu’il a redécouvertes avec sa conversion.
En se livrant à la place d’otages, il est probablement animé avec passion de son héroïsme d’officier, car pour lui, être gendarme voulait dire protéger. Mais il sait le risque inouï qu’il prend.
Il sait aussi la promesse de mariage religieux qu’il a fait à Marielle qui est déjà civilement son épouse et qu’il aime tendrement, j’en suis témoin. Alors? Avait-il le droit de prendre un tel risque? Il me semble que seule sa foi peut expliquer la folie de ce sacrifice qui fait aujourd’hui l’admiration de tous. Il savait comme nous l’a dit Jésus, qu’«Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.» (Jn 15, 13). Il savait que, si sa vie commençait d’appartenir à Marielle, elle était aussi à Dieu, à la France, à ses frères en danger de mort. Je crois que seule une foi chrétienne animée par la charité pouvait lui demander ce sacrifice surhumain.
J’ai pu le rejoindre à l’hôpital de Carcassonne vers 21h hier soir. Les gendarmes et les médecins ou infirmières m’ont ouvert le chemin avec une délicatesse remarquable. Il était vivant mais inconscient. J’ai pu lui donner le sacrement des malades et la bénédiction apostolique à l’article de la mort. Marielle alternait ces belles formules liturgiques.
Nous étions le vendredi de la Passion, juste avant l’ouverture de la Semaine Sainte. Je venais de prier l’office de none et le chemin de croix à son intention. Je demande au personnel soignant s’il peut avoir une médaille mariale, celle de la rue du Bac de Paris, près de lui. Compréhensive et professionnelle, une infirmière, la fixe à son épaule.
Je n’ai pas pu le marier comme l’a dit maladroitement un article, car il était inconscient.
Arnaud n’aura jamais d’enfants charnels. Mais son héroïsme saisissant va susciter, je le crois, de nombreux imitateurs, prêts à au don d’eux-mêmes pour la France et sa joie chrétienne.
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Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, un officier qui a voué sa vie aux autres et à la Patrie – ouverture d’un recueil de condoléances
26 mars 2018 – Par la capitaine Céline Morin
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a succombé, dans la nuit du 23 au 24 mars, aux blessures dont il a été victime lors de l’attaque terroriste survenue le 23 mars à Trèbes (11). – © GGD11
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, officier adjoint commandement du groupement de gendarmerie départementale de l’Aude, a succombé, dans la nuit du 23 au 24 mars, aux blessures dont il a été victime lors de l’attaque terroriste survenue le 23 mars, dans un supermarché de Trèbes (11). L’officier est décédé comme il aura vécu, avec courage et abnégation. Retour sur une carrière exemplaire.
Parmi les premiers engagés, à Trèbes, le 23 mars 2018, pour coordonner les opérations sur une prise d’otage dans le Super U, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame conduit la négociation avec le terroriste. N’écoutant que son courage, l’officier de gendarmerie n’hésite pas à se livrer au terroriste en échange de la vie d’une jeune femme. Il est abattu quelques heures après par le terroriste, avant que ses camarades ne donnent l’assaut pour neutraliser le terroriste. Il décède des suites de ses blessures le 24 mars 2018.
22 années au service de la France
Né le 18 avril 1973 à Étampes (91), le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a servi la France pendant plus de 22 ans.
Appelé à l’activité le 1er novembre 1995 en qualité d’officier de réserve au sein de l’école d’application de l’Artillerie à Draguignan (83), il se classe parmi les meilleurs de sa promotion à sa sortie, en mars 1996.
Nommé aspirant, il commande d’abord une section d’artilleurs parachutistes au 35e régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes (65), avant de rejoindre le 8e régiment d’artillerie, à Commercy (55), où il prend la tête d’une section d’observation dans la profondeur en qualité d’officier de réserve en situation d’activité.
Une scolarité brillante
Résolument engagé dans l’action, apprécié de ses chefs et de ses subordonnés, il est admis sur concours à l’école militaire interarmes de Coëtquidan (56) en 1999, d’où il sort major de la promotion « Campagne d’Italie » en 2001.
Il fait preuve d’appréciations particulièrement élogieuses au terme d’une scolarité brillante : « Courageux, il se bat jusqu’au bout et n’abandonne jamais ». Ses cadres soulignent son « esprit résolument offensif face à l’adversité ».
Major de promotion à l’EOGN en 2002
Il choisit alors de servir en gendarmerie, où il termine, une fois de plus, major de la promotion « capitaine Gauvenet », en 2002.
Constant dans son goût de l’effort, il rejoint le Groupement blindé de gendarmerie mobile à Versailles (78), où il commande un peloton de VBRG à l’escadron 16/1 et prépare activement les tests d’entrée du GSIGN (GIGN actuel).
Intègre l’EPIGN en 2003
Énergique et doté d’un important potentiel physique et mental, il réussit en 2003 les difficiles tests d’entrée de l’escadron parachutiste d’intervention de la gendarmerie nationale. Il fait ainsi partie des quelques militaires retenus parmi les 80 candidats de la session.
Chuteur opérationnel, il assume les responsabilités d’adjoint au commandant de l’Escadron Parachutiste d’Intervention de la Gendarmerie Nationale. Il participe à de nombreuses missions sur le territoire national et à l’étranger.
Engagé en Irak en 2005
Il est notamment engagé en Irak comme chef du détachement gendarmerie en 2005, dans des conditions particulièrement dégradées en termes de sécurité. Il conduit ainsi, au péril de sa vie, une mission complexe de récupération d’un ressortissant français menacé par un groupe terroriste, qui lui vaut d’être décoré de la croix de la valeur militaire avec citation à l’ordre de la brigade.
2006 : au service de la sécurité du Palais de l’Élysée
En 2006, il rejoint la Garde républicaine en qualité de commandant de la compagnie de sécurité et d’honneur du 1er régiment d’infanterie à Nanterre (92). Il met au service de la sécurité du Palais de l’Élysée ses grandes compétences en matière de sécurité-protection et veille, par un engagement soutenu, à maintenir son unité à un haut niveau d’excellence. Il se distingue à de nombreuses reprises qui lui valent d’être récompensé par le commandant du régiment et le directeur général de la gendarmerie.
Aux commandes de la compagnie d’Avranches
Le 1er août 2010, il est nommé à la tête de la compagnie de gendarmerie départementale d’Avranches (50), où il réussit de manière remarquable. À la tête de 155 gendarmes, il commande efficacement le service de ses unités et s’engage personnellement pour combattre les phénomènes de délinquance ou organiser la préparation de grands événements, tel que le 100e Tour de France. Homme de terrain, il manifeste une grande disponibilité et se distingue par son autorité naturelle et son implication sans faille. Il reçoit à ce titre un témoignage de satisfaction du commandant de région.
Conseiller au sein du ministère de l’Écologie
Son excellente manière de servir, l’impression très favorable qu’il inspire et son MBA en Intelligence économique de l’ISC Paris lui valent d’être retenu, en 2014, pour servir au ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie comme conseiller auprès du secrétaire général. Référent en matière d’intelligence économique, il évolue avec beaucoup d’aisance dans un environnement interministériel de haut niveau, mettant en évidence ses belles qualités relationnelles et intellectuelles.
Depuis l’été 2017 au groupement de gendarmerie de l’Aude
Nommé à l’été 2017 en qualité d’officier adjoint au commandant du groupement de gendarmerie départementale de l’Aude à Carcassonne (11), Il s’impose très rapidement comme un collaborateur précieux de son commandant de groupement, s’impliquant spécialement dans le développement de la capacité de contre-terrorisme des unités de gendarmerie de l’Aude, dans une excellente synergie interservices.
Plusieurs fois décoré
Décoré de la Médaille d’or de la défense nationale en 2009, il était par ailleurs titulaire de la médaille d’Honneur des Affaires Étrangères – Argent depuis 2006. Le lieutenant-colonel Beltrame s’était vu décerner en 2007 une citation à l’ordre de la brigade comportant l’attribution de la croix de la valeur militaire suite à son engagement en Irak. Il était chevalier de l’Ordre National du Mérite depuis 2012.
Hommage du président de la République
En s’offrant en échange, « le lieutenant-colonel Beltrame a sauvé la vie d’une otage civile, faisant preuve d’un courage et d’une abnégation exceptionnels », a déclaré, au matin du 24 mars, le président de la République, dans un communiqué de presse.
« Au cœur de l’action, il a fait preuve d’un sang-froid exceptionnel et a illustré les vertus militaires d’une manière éclatante, qui mérite respect et admiration de la Nation tout entière. […] Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame est mort au service de la Nation, à laquelle il avait déjà tant apporté. En donnant sa vie pour mettre un terme à l’équipée meurtrière d’un terroriste djihadiste, il est tombé en héros », a déclaré Emmanuel Macron, avant d’appeler « chaque Français à honorer sa mémoire ».
Mort en service commandé
Âgé de 44 ans, marié, le lieutenant-colonel Beltrame est mort en service commandé, dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.
« Par son geste héroïque et son sacrifice, en toute connaissance du danger auquel il s’exposait, il est allé au bout de son engagement de soldat et de gendarme, a déclaré le général d’armée Richard Lizurey dans son hommage au gendarme décédé. Au nom de la Gendarmerie et en mon nom personnel, je lui exprime toute notre reconnaissance et notre admiration. Son sacrifice nous rappelle la valeur de l’engagement qui est le nôtre au quotidien, pour protéger la population ».
Ouverture d’un recueil de condoléances
Depuis le 24 mars, la gendarmerie reçoit de nombreux témoignages de soutien de toute la France et même au-delà. Des messages ou fleurs, déposés devant les brigades par des concitoyens anonymes ou postés sur les réseaux sociaux, aux messages officiels des autorités politiques, civiles, militaires et associatives, nationales, locales et étrangères.
Une nouvelle possibilité vous est offerte ici de déposer vos messages de condoléances et vos témoignages de soutien.
Collecte des dons
Pour répondre aux nombreuses sollicitations des personnes souhaitant apporter leur soutien à la famille, l’association « les étoiles bleues » est chargée de collecter les dons.
Ces derniers peuvent donc être adressés à l’association « les étoiles bleues », 2, rue Louis Honoré, 83390 Pierrefeu-du-Var, soit par chèque bancaire libellé à l’ordre de l’association « les étoiles bleues », en mentionnant au dos « don A.B. », soit par virement bancaire (http://www.associationetoilesbleues.fr/), en spécifiant dans le cartouche dédié aux commentaires la destination du don (Arnaud Beltrame).
Source : www.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr
Hommage de la Nation au colonel Arnaud Beltrame
28 mars 2018 – Par la capitaine Céline Morin et Angélina Gagneraud
L’hommage national en l’honneur du colonel Arnaud Beltrame s’est déroulé, mercredi 28 mars, en fin de matinée, aux Invalides. Soulignant son courage et son abnégation, le président de la République Emmanuel Macron a élevé l’officier au rang de commandeur de la légion d’Honneur à titre posthume.
Dépêché à Trèbes, le 23 mars, sur le théâtre d’une prise d’otage, pour coordonner les opérations et conduire la négociation avec le terroriste, le colonel Arnaud Beltrame, officier adjoint commandement du groupement de gendarmerie départementale de l’Aude, s’était volontairement substitué au dernier otage entre les mains du terroriste pour permettre sa libération. Il a succombé à ses blessures dans la nuit du 23 au 24 mars.
Sous la présidence du chef de l’État, Emmanuel Macron, un hommage national lui a été rendu aux Invalides, en présence de nombreuses autorités politiques, civiles, militaires et religieuses, des familles des trois autres victimes (Jean Mazières, Christian Medvès et Hervé Sosna) et des blessés de l’attaque terroriste, mais aussi d’un grand nombre d’anonymes, touchés par ce drame et venus présenter leurs ultimes respects à l’officier qui a donné sa vie en échange de celle d’une otage.
Après une veillée d’armes poursuivie toute la nuit au sein de la caserne Tournon, le cortège funéraire a quitté la place du Panthéon en milieu de matinée, emmené par une escorte de quinze motocyclistes et douze cavaliers de la garde républicaine, en direction des Invalides.
Tous rassemblés pour un dernier hommage
Parmi la foule rassemblée dans un grand silence, de chaque côté de la rue Soufflot, au départ du cortège, quelque 2 000 collégiens et lycéens avaient été conviés par l’Élysée à venir rendre hommage au geste héroïque du colonel Arnaud Beltrame. Leurs applaudissements ont accompagné le départ du cortège.
Le parcours était jalonné de gendarmes, de policiers et de sapeurs-pompiers en uniforme venus former une haie d’honneur au passage du cercueil. Le cortège a notamment été salué par une forte délégation de militaires de la direction générale de la gendarmerie nationale et de la région de gendarmerie d’Île-de-France rassemblés face à l’Esplanade des Invalides. Près de 2000 citoyens anonymes avaient également fait le déplacement malgré la pluie.
Dans la cour d’honneur des Invalides, sur les rangs, plus de 200 gendarmes, venus de toutes les unités où l’officier a servi au cours de sa carrière, étaient rassemblés pour rendre un dernier hommage à leur camarade.
Après les honneurs militaires, le chef de l’État a passé les troupes en revue, avant d’accueillir le cercueil du colonel Arnaud Beltrame. C’est dans un profond recueillement, au seul son des roulements de tambours, que celui-ci a fait son entrée dans la cour d’honneur des Invalides, recouvert du drapeau tricolore et porté par dix militaires, dix frères d’armes, issus des unités où l’officier a servi, comme l’EOGN, la garde républicaine, la compagnie d’Avranches et le groupement de gendarmerie départementale de l’Aude.
Porté par un idéal : le service de la France
Dans son éloge funèbre, le président de la République a rendu un vibrant hommage à l’officier, saluant le geste héroïque et le sacrifice d’un homme pour lequel la vie de l’employée prise en otage, et plus largement la vie des autres, comptait : « Elle comptait même plus que tout, car elle était, comme toute vie, la source de sa vocation de servir. Accepter de mourir pour que vivent des innocents, tel est le cœur de l’engagement du soldat. Être prêt à donner sa vie, car rien n’est plus important que la vie d’un concitoyen, tel est le ressort intime de cette transcendance qui le portait. »
« Je rends ici hommage aux forces de gendarmerie de l’Aude, à leur chef, au chef du GIGN de l’antenne de Toulouse et à ses hommes, dont deux ont été blessés en menant l’assaut. Tous sont durement éprouvés par la perte de leurs camarades, a poursuivi le Président. Les Français n’oublient pas non plus le tribut payé par toutes nos forces de sécurité sur le sol national et par nos forces armées sur les théâtres extérieurs. Tous ont droit à notre respect inconditionnel et tous partagent la certitude profonde qui animait le colonel Beltrame, celle que son destin ne lui appartenait pas tout à fait, qu’il avait partie liée avec quelque chose de plus élevé que lui-même. Car il était un engagé et il avait juré de faire corps avec un idéal plus grand et plus haut, et cet idéal, c’était le service de la France.
« Le nom d’Arnaud Beltrame est celui de l’héroïsme français »
Pour Emmanuel Macron, « le nom d’Arnaud Beltrame est celui de l’héroïsme français », et avec lui surgit « l’esprit français de résistance ».
S’adressant à la jeunesse, le président a proclamé : « L’absolu est là devant nous […] Il est dans le service, dans le don de soi, dans le secours porté aux autres. Dans l’engagement pour autrui, qui rend utile, qui rend meilleur, qui fait grandir et avancer. Telle est la voie montrée par Arnaud Beltrame. »
« Votre sacrifice, Arnaud Beltrame, nous oblige. Il nous élève. Il dit, comme aucun autre, ce qu’est la France. Ce qu’elle ne doit jamais cesser d’être et qu’elle ne cessera jamais d’être, tant que des femmes et des hommes décideront de la servir avec courage, sens de l’honneur, amour de la Patrie, tel que vous l’avez démontré. À ces mots, vous avez donné l’épaisseur de votre vie et les traits de votre visage. Au moment de votre dernier adieu, je vous apporte la reconnaissance, l’admiration et l’affection de la Nation tout entière. »
Commandeur de la légion d’honneur
Le président a ensuite annoncé la promotion au grade supérieur de l’officier décédé et son élévation au grade de commandeur de la légion d’Honneur, avant d’en déposer solennellement la cravate sur le cercueil, à côté du képi.
Le cercueil a ensuite lentement quitté la cour d’honneur des Invalides sur la Marche funèbre de Chopin, interprétée par l’orchestre de la garde républicaine, suivi par la famille du colonel Arnaud Beltrame accompagné du commandant de groupement de l’Aude, puis par le Président et son épouse.
À 10 heures, partout en France, une minute de silence avait été respectée dans toutes les unités. Cet hommage était ouvert aux élus et à la population souhaitant se joindre à cet instant de recueillement.
[VIDEOS] Hommages nationaux à Arnaud Beltrame : retrouvez les minutes de silence à Rennes et Vannes
Ce mardi 28 mars, des cérémonies d’hommages ont été organisées un peu partout en France. Nous étions à Rennes et Vannes d’où est originaire la famille du gendarme. Revivez ces moments forts.
Par Manon HamiotPublié le 28/03/2018 à 11:11 Mis à jour le 28/03/2018 à 12:31La France rend ce mercredi un hommage national au gendarme assassiné par un jihadiste après s’être substitué à une otage lors des attaques de vendredi à Trèbes.
Parallèlement à la cérémonie qui se tient aux Invalides à Paris en présence des familles des victimes de l’attaque terroriste de Trèbes, partout en France dont en Bretagne, des hommages sont rendus au gendarme pour son héroïsme.
Retrouvez les minutes de silence suivies par nos équipes à Rennes et à Vannes.
Minute de silence place du Parlement de Bretagne à Rennes.
Beaucoup d’officiels mais aussi des anonymes sont venus rendre hommage au lieutenant-colonel et à son courage. Des enfants avec des rubans bleu-blanc-rouge avaient écrit des messages sur des dessins.
Cérémonie à la gendarmerie de Vannes avec la famille du lieutenant-colonel
A Vannes, c’est sur la place d’arme de la caserne Guillaudot que les gendarmes du Morbihan ont honoré la mémoire de leur collègue. Étaient présents également des membres de sa famille résidents à Trédion et de nombreux citoyens.
Source : france3-regions.francetvinfo.fr
« Assaut, assaut ! » : les derniers mots du gendarme Arnaud Beltrame
LINFO.RE – créé le 2.04.2018 à 09h43 – La rédaction
Le lieutenant-colonel tué durant les attaques terroristes de l’Aude a laissé son téléphone portable activé afin que les renforts à l’extérieur puissent entendre tout ce que Radouane Lakdim faisait dans le supermarché U.
Les derniers mots d’Arnaud Beltrame
Avant sa mort lors de la prise d’otage au Super U de Trèbes, les derniers mots du gendarme Arnaud Beltrame ont été de donner l’assaut à ses coéquipiers. « Assaut, assaut« , a crié le lieutenant-colonel quand il a tenté de désarmer Radouane Lakdim avant que ce dernier ne lui tire dessus et le poignarde par la suite. Le héros des attaques de l’Aude et le terroriste sont restés environ trois heures ensemble. Après s’être substitué à un des otages, le colonel de gendarmerie avait laissé son téléphone allumé pour que ses collègues entendent tous ses échanges avec l’assaillant.
Radouane Lakdim était très drogué
Outre ces derniers mots du gendarme Arnaud Beltrame, du nouveau a également été relevé dans l’enquête autour de Radouane Lakdim. Ainsi, selon les expertises toxicologiques pratiquées sur son corps, il aurait consommé une quantité importante de cannabis le jour de ses attaques, le vendredi 23 mars 2018. Pour rappel, les attaques terroristes de l’Aude ont fait 4 victimes.
Source : Franceinfo
Le 2 avril 2018 – Le chanteur Francis Lalanne rend hommage au gendarme Arnaud Beltrame
Le chanteur Francis Lalanne rend hommage au gendarme Arnaud Beltrame
« Cet Homme, l’amour qu’il a porté dans sa vie et jusque dans la mort me bouleverse. » Le chanteur Francis Lalanne a tenu à rendre hommage en chanson à Arnaud Beltrame, le gendarme tué lors de l’attaque terroriste, à Trèbes, le 23 mars.
Par Olivier Le CreurerPublié le 02/04/2018 à 07:43
« Le gendarme Beltrame nous a montré par son sacrifice et par son geste, que l’on peut faire obstacle à la barbarie sans se comporter soi même en barbare ! Il a montré le plus beau visage de ceux qui ont en charge la protection des citoyens. Arnaud Beltrame a démontré que les gendarmes sont avant tout des gens d’âme… », écrit Francis Lalanne sur sa page Facebook.
Inspirons-nous de sa belle âme, et montrons-nous digne de lui
Alors, le chanteur a pris sa guitare et il a composé une chanson. Voici quelques extraits :
« Un homme est mort, Arnaud Beltrame, officier de gendarmerie
Ce fut au nom de la patrie, ce fut pour sauver une femme
Un homme est mort, Arnaud Beltrame, victime de la barbarie
…
Honneur à toi, gendarme, Arnaud,
Pas seulement dans les journaux
Mais dans nos coeurs et pour toujours
Héros de France et de l’amour
…
Que son exemple soit suivi, à chaque fois que sonne l’alarme
Inspirons-nous de sa belle âme, et montrons-nous digne de lui
Inspirons-nous de sa belle âme et sachons lui dire merci. »
Francis Lalanne précise sa pensée : « Personnellement et en tant que chrétien, je ne peux m’empêcher aussi de songer à la lumière des fêtes Pascales. Il y a désormais au plus haut des cieux un Archange de plus pour veiller sur l’avenir de notre Monde et il a pour nom Arnaud Beltrame. Essayons d’être dignes de lui et ne l’oublions pas. Honneur à toi, Arnaud Beltrame. »Source : france3-regions.francetvinfo.fr