L’antenne rémoise du GIGN est opérationnelle
Rodolphe Laurent
Les hommes du PI2G de Reims peuvent intervenir en région, notamment dans notre département.
Le 11 janvier dernier, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, annonçait la création prochaine à Reims d’un peloton d’intervention de deuxième génération (PI2G), ou peloton d’intervention interrégional de gendarmerie, c’est-à-dire une antenne régionale du GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale). L’objectif, indiquait-il, est d’optimiser le « rôle fondamental » de la gendarmerie dans la lutte contre le terrorisme. Une telle antenne existait déjà à Dijon, en Côte-d’Or ; et c’était justement ce PI2G qui était susceptible d’intervenir dans l’Aube et plus largement dans la région.
Des opérations dans le Grand-Est
À l’heure où la menace terroriste s’intensifie dangereusement – Nice, puis la banlieue de Rouen – le PI2G de Reims est « opérationnel ». Une première vague d’une douzaine d’hommes a rejoint le peloton rémois il y a plusieurs semaines. Des gendarmes spécialement entraînés et dûment dotés du matériel indispensable dans les interventions « délicates ». Depuis, « au fur et à mesure », les effectifs ont été renforcés, indique-t-on à la Région de gendarmerie de Lorraine. Ces hommes ont d’ailleurs déjà mené des opérations dans la région Grand-Est, ajoute-t-on.
Lors d’une alerte, les « primo intervenants » – brigades, PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) et PSIG-Sabre (voir plus loin) – doivent réagir « dans les vingt minutes ». Ensuite, le délai d’intervention du peloton spécialisé dépend de la distance à couvrir, sachant que des hélicoptères peuvent être mis à leur disposition.
Un PSIG-Sabre à Romilly… et Bar-sur-Aube
Par ailleurs, toujours en matière de sécurité intérieure, l’évolution du PSIG de Romilly-sur-Seine en PSIG-Sabre est aujourd’hui une réalité. Rappelons que les PSIG-Sabre sont des pelotons renforcés en moyens humains et en matériel – notamment les armes. Ainsi, les gendarmes romillons ont perçu de nouveaux fusils d’assaut et un véhicule Sharan. Ils ont en outre été formés aux procédures d’intervention spéciale – laquelle formation se poursuit. « Dès à présent, ce peloton peut-être engagé dans une opération » sans attendre les forces d’élite, assure le lieutenant-colonel Gachie, commandant du groupement de gendarmerie de l’Aube.
Fin 2017, le PSIG de Bar-sur-Aube devrait également évoluer en PSIG-Sabre.
Source : www.lest-eclair.fr