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Le - La situation du parc immobilier abordée lors d’une rencontre entre les associations de la gendarmerie et Manuel Valls

La situation du parc immobilier abordée lors d’une rencontre entre les associations de la gendarmerie et Manuel Valls

«La grande préoccupation des associations de la gendarmerie concerne le parc immobilier et l’état de délabrement de certaines casernes», affirme à AEF Sécurité globale, Jean-Pierre Virolet, premier président national adjoint de l’UNPRG (Union nationale du personnel en retraite de la gendarmerie), vendredi 6 décembre 2013. Il s’exprimait suite à la réception par le ministre de l’Intérieur des associations de gendarmerie, mardi 3 décembre 2013. L’UNPRG a ainsi été reçue avec les membres du Comité de coordination des associations de gendarmerie (l’AAMFG, l’Anorgend, le Trèfle, la FNRG, les Amis de la gendarmerie) en présence du CFMG et du général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale.

Malgré le dégel de 10 millions d’euros annoncé par le ministre de l’Intérieur le 31 octobre, et consacré aux «travaux urgents dans les logements de gendarmes les plus dégradés», « il y a encore des inquiétudes concernant l’immobilier et nous restons vigilants », indique Jean-Pierre Virolet, premier président national adjoint de l’UNPRG, suite à une rencontre des associations de la gendarmerie avec Manuel Valls.

«Le sujet qui nous préoccupe est le redécoupage des cantons. Il y avait une crainte de voir disparaître des brigades. Le ministre s’est montré plutôt rassurant, il a assuré que cela n’entraînerait pas de suppression de brigade», souligne Jean-Pierre Virolet.

« 300 MILLIONS D’EUROS POUR UNE SITUATION IMMOBILIÈRE DÉCENTE »

Virginie RODRIGUEZ«Aujourd’hui, deux tiers des casernes sont vétustes. Il y un effort avec l’enveloppe de 10 millions d’euros, mais personne n’a encore trouvé de solution à long terme », affirme Virginie Rodriguez, déléguée de la région Bretagne de l’AAMFG (Association d’aide aux membres et familles de la gendarmerie). «Le logement par nécessité de service est indispensable, c’est ce qui fait notamment l’efficacité de la gendarmerie. Mais son état actuel est problématique. Faut-il attendre un drame pour intervenir sur la situation de l’immobilier ? » demande la déléguée de l’AAMFG. «Il faudrait trouver une enveloppe de 300 millions d’euros pour assurer une situation immobilière décente. L’AAFMG a proposé que le ministère du Budget reverse le produit des ventes issues des saisies, mais cette solution n’a pas été retenue. » Elle affirme que « le ministre de l’Intérieur est conscient de ces difficultés».

LOGO FORMAT JPEGL’AAMFG a également pointé la «suppression des escadrons mobiles» qui « se fait ressentir, avec l’accumulation des événements cette année ». En 2013, « le nombre d’escadrons a été diminué, mais le nombre de missions n’a pas changé, voire a augmenté. Nous craignons des trous dans le maillage territorial, s’il y a trop d’événements importants concomitants, cela pourra se faire ressentir sur le terrain », souligne Virginie Rodriguez. « Le ministre répond que, jusqu’à maintenant, la gendarmerie a pu faire face », ajoute-t-elle. La diminution de l’ISSP pour les élèves en école annoncée par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances 2014 a également été abordée lors de ce rendez-vous (AEF Sécurité globale n°9791). Virginie Rodriguez indique que le ministre de l’Intérieur « a bien précisé qu’il s’agissait d’une baisse et non d’une suppression et que cette mesure était temporaire ».

«Le ministre de l’Intérieur a rappelé son attachement à la préservation de la culture de la gendarmerie, aux valeurs et traditions véhiculées par l’institution. Il y a une écoute réelle et une recherche d’équilibre par rapport au traitement des deux forces qui n’existait pas forcément avec les ministres précédents », ajoute Virginie Rodriguez.

INQUIÉTUDES POUR LES RÉSERVISTES

«En tant que réserviste de la gendarmerie, nous avons souligné nos inquiétudes concernant la baisse du budget», indique le colonel de réserve René Mesure, président d’honneur de l’Anorgend (Association nationale des officiers de réserve de la gendarmerie). Chaque jour, 1 500 réservistes sont sur le terrain pour renforcer les brigades. Nous craignons que les baisses de crédits entraînent une diminution de ces renforts nécessaires pour la gendarmerie. Le ministre a indiqué qu’il était conscient de ce problème. Nous avons ressenti beaucoup d’empathie de sa part et une grande écoute », souligne-t-il.

«Notre second sujet de préoccupation est la protection des réservistes. Lorsqu’ils sont blessés en service, ils sont pris en charge par les hôpitaux militaires le temps des soins. Mais lorsqu’ils sont en convalescence, la sécurité sociale civile doit prendre le relais, ce qu’elle ne fait pas », explique-t-il. « Les réservistes blessés en intervention sont donc protégés le temps du soin, mais ils ne le sont plus par la suite. Nous demandons donc que les différentes sécurités sociales, civile et militaire, trouvent un terrain d’entente. Il faut systématiser les aides ». Et d’ajouter : « Le ministre va mettre un coup d’accélérateur sur ce sujet.»

Julie Robelet

SourceAEF SECURITE GLOBALE AEF sécurité gloale  Dépêche n° 10271 Paris, vendredi 6 décembre 2013, 17:04:16

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