La mère des fillettes mortes dans une gendarmerie placée en garde à vue
La mère des deux fillettes retrouvées décédées dans leur chambre d’une caserne de gendarmerie de Limonest, près de Lyon, a été placée en garde à vue.
Source AFP
Deux fillettes ont été retrouvées mortes dans leur lit ce dimanche soir dans un appartement de fonction de la brigade de gendarmerie de Limonest, près de Lyon, a-t-on appris lundi auprès de la gendarmerie. Les deux petites filles, nées en 2012 et en 2014, étaient parties se reposer dans leur chambre et c’est leur mère qui a fait la macabre découverte vers 18 heures, a indiqué à l’Agence France-Presse la gendarmerie, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. Cette dernière a été placée en garde à vue, a-t-on appris lundi de source proche de l’enquête. Les autopsies réalisées dans l’après-midi n’ont pas permis de déterminer les causes de la mort des deux enfants, a ajouté la même source en précisant que des analyses toxicologiques étaient en cours. L’enquête ouverte initialement pour « recherche des causes de la mort » a basculé en enquête pour « homicides » à l’issue d’« auditions », a précisé cette source.
Les pompiers, aussitôt alertés, avaient tenté en vain de réanimer les enfants. La mère, en état de choc, était toujours hospitalisée ce lundi matin. Des sources de presse évoquent l’éventualité d’un empoisonnement des deux sœurs par leur mère, en cours de séparation avec son mari gendarme. « C’est une des hypothèses de travail », a indiqué une source proche de l’enquête. Deux autres personnes se trouvaient dans l’appartement de fonction au moment des faits.
Le père des enfants, un sous-officier de la brigade de gendarmerie de Limonest, était dimanche en déplacement pour une épreuve sportive, précise-t-on de même source. Il est entendu depuis dimanche soir par les enquêteurs ainsi que d’autres témoins. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Lyon. Les autopsies, programmées lundi, devraient apporter des éléments pour déterminer les circonstances exactes du décès.